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Une Samaritaine et une chevrière géniales

(Évangile selon Jean 4:1-42)

(écouter, culte en entier, imprimer)

Le dimanche 6 octobre 2019
Au temple de Plainpalais - Genève
prédication du pasteur Marc Pernot

Bien des commentaires du célébrissime texte de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine expliquent que cette femme puiserait de l’eau en plein midi afin d’éviter la foule car elle serait mal vue à cause de sa vie conjugale; et qu’elle ne comprendrait pas de quoi parle Jésus. Personnellement, je considère cette interprétation très classique comme invraisemblable.

La femme serait mal vue de ses voisins ? Cela ne cadre pas avec cette partie de l’histoire où elle leur dit de la suivre à la porte de la ville pour aller voir un homme qui lui semble intéressant, les gens la croient et la suivent au lieu de rigoler en disant : tu as pêché encore un homme de plus ?

L’idée que la femme ne comprendrait pas de quoi parle Jésus au sens figuré ne me semble pas non plus vraisemblable. En effet, elle répond à Jésus « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici. » Cela prouve qu’évidemment elle ne pense pas à l’eau matérielle car toute personne qui s’est un petit peu occupé de sa maison sait que la part de l’eau que nous buvons (1,5 litre) est une infime partie de l’eau nécessaire pour cuire et laver (au minimum 10 litres par personne à l’époque), plus les 40 litres dont elle peut avoir besoin pour trois chèvres et deux poules, sans compter l’eau pour arroser quelques légumes. En ce qui concerne sa corvée d’eau, le fait de ne plus avoir soif ne changerait évidemment rien, il est clair que la Samaritaine a parfaitement compris que Jésus ne lui parle pas d’eau pour la maison mais de l’eau de la Parole de Dieu, et d’une autre soif qui nous travaille. Par sa réponse, nous voyons que la femme a certainement bien compris.

Par conséquent, quand un savant bibliste imagine que la femme ne comprendrait pas ce que dit Jésus avec cette soif et cette eau, obnubilée par les tâches ménagères, c’est plutôt le savant bibliste qui aurait dû penser un petit peu à prendre sa part dans les tâches ménagères afin de comprendre la vie ! À vrai dire, je crains que ce soit toute l’interprétation traditionnelle de ce passage qui est infestée de préjugés machistes ou une femme a le droit d’être : soit la sainte vierge, soit une ménagère avec des enfants, soit une prostituée. En tout cas pas une femme intelligente et érudite, respectée et même influente, spirituelle et mystique, s’intéressant à la fois à la théologie... Or, c’est ce que cette samaritaine est manifestement dans ce récit, tout en gérant en plus la vie matérielle et en aidant ses proches.

Pour comprendre ce prodigieux dialogue entre Jésus et la Samaritaine, encore faut-il connaître leur langage. Pour cela, il ne suffit pas de comprendre les mots, qui sont très simples, il faut aussi comprendre l’usage qui est fait du langage dans cette société pétrie de culture biblique. Nous avons ici une conversation entre Jésus et la Samaritaine, ils parlent le même langage et se comprennent ce qui leur permet à tous les deux d’avancer pas à pas au fil de leur conversation. C’est ce que note Kierkegaard, rapprochant Jésus et Socrate même si ce qui est en question ici est précisément bien plus que de devenir sage.

J’ai personnellement vécu une rencontre qui a été pour moi importante. J’effectuais un remplacement dans un pays de montagne, chargé de prédication et de faire des visites aux personnes isolées. Dans le fichier, je vois qu’une grand-mère de nonante et quelques années habitait seule avec son fils dans une ferme extrêmement reculée, sans téléphone. Je tente ma chance un après-midi, je suis accueilli par la dame en sabots de bois qui m’offre du café qui recuisait sur le coin du poêle. Elle accepte que je lui lise dans la Bible « ce que je veux ». Je prends ce récit avec la Samaritaine, mettant à l’honneur une femme. Je lis ce long passage comme je viens de le faire et lui demande ce qu’elle en pense. Sans que personne ne le lui ait jamais expliqué, cette grand-mère avait saisi la finesse du jeu complexe de citations et d’allusions compris dans ce texte qui est un des plus riches des évangiles. Le puits, l’eau, les 5 - 6 ou 7 maris, la 6 e ou 7e heure... tout faisait sens pour elle, renvoyant à d’autres textes de la Bible qu’elle citait de mémoire. Je lui ai demandé comment elle avait trouvé cela ? Elle m’a dit qu’elle n’avait pas d’instruction, ayant arrêté ses études à 13 ans, n’ayant lu aucun autre livre que la Bible et n’ayant pu que rarement aller au culte, avec les bêtes dont il faut s’occuper et le fromage chaque matin. Mais qu’ayant passé la plus grande partie de sa vie à garder des chèvres, elle avait eu beaucoup de temps pour lire la Bible dans la journée pendant 80 ans, en boucle, encore et encore, de la Genèse à l’Apocalypse. Et que comme elle n’est pas savante, quand elle ne comprend pas, elle l’accepte et elle passe, que ce sera peut-être pour la prochaine fois, si Dieu l’éclaire.

C’est ce dont témoigne l’immense Saint-Augustin à propos de la Bible, qui est selon lui « une chose qui ne se dévoile ni à la pénétration des superbes ni à la simplicité des enfants ; entrée basse et voûtes immenses, partout un voile de mystères ! (Il confesse :) je n’étais pas capable d’y entrer, ni de plier ma tête à son allure... Mon orgueil répudiait sa simplicité, et mon regard ne pénétrait pas ses profondeurs. Et c’était pourtant cette Écriture qui veut grandir avec les petits : mais je dédaignais d’être petit; et enflé de vaine gloire, je me croyais grand. »(Confessions III, 5:9)

C’est ainsi que parmi mes professeurs d’exégèse biblique se trouvent en bonne place Saint-Augustin et cette bergère de chèvres maître en interprétation de la Bible, en sagesse de vie et en confiance à Dieu.

Ce qui est certain, c’est que quand la femme Samaritaine répond « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici » elle a déjà compris que Jésus parlait de l’eau au sens figuré, l’eau de la Parole de Dieu, de sa bénédiction, pour notre soif. Ce langage au sens figuré reprenant des images bibliques était tout à fait habituel à l’époque de Jésus, on le voit par exemple quand l’apôtre Paul parle à des paroissiens en leur disant : « Nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » (1 Corinthiens 10:1-4). Les paroissiens de Paul comprennent cette lecture qu’il fait du récit de l’Exode puisque Paul n’a pas besoin de l’expliquer. C’est à ce niveau de langage que les fidèles de l’époque étaient habitués, et c’est dans la Bible elle-même que mon adorable chevrière nonagénaire a accédé à ce niveau de langage, avec sa lecture humble, avec sa prière et sa confiance en Dieu, avec sa liberté et son intelligence. Une fois avertis, c’est à la portée de tous d’avoir ce geste d’interprétation, ce geste d’appropriation personnelle de ces textes de la Bible.

La Samaritaine comprend donc que Jésus parle de l’eau de la Parole de Dieu à ce moment de leur conversation. Mais depuis quand a-t-elle compris que Jésus parlait de l’eau de la Parole et non de l’eau pour abreuver le corps et laver le linge ? Remontons un peu plus haut dans le dialogue. Quand La femme dit à Jésus : « Seigneur, tu n’as pas même un seau et le puits est profond ; d’où la tiens-tu donc, cette eau vive ? Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses enfants et ses bêtes ? » Il n’est pas possible d’attraper de l’eau au fond d’un puits profond sans un seau attaché au bout d’une corde, bien sûr. Cette réplique ne peut donc pas être comprise au sens matériel. La Samaritaine est déjà au sens spirituel comme le montre son allusion à Jacob qui n’a d’ailleurs jamais creusé de puits en Samarie, il est par contre connu pour être le type même de l’homme spirituel, en ligne direct, corps à corps, avec Dieu et avec sa Parole. La Samaritaine a donc manifestement saisi au 1/4 de tour ce que Jésus lui dit, et elle pose la question la plus pertinente qui soit. Il n’y a pas non plus de malentendu entre Jésus et elle à ce stade.

Il est possible que ce soit à la remarque précédente de Jésus que la femme a compris qu’il parlait au sens spirituel, ce qui n’était pas bien difficile puisque Jésus commence en disant « si tu connaissais le don de Dieu... », c’est donc bien de cela qu’il parle dans cette question de donner ou de recevoir de l’eau, selon une image bien classique dans la Bible de l’eau douce comme don de Dieu, sa bénédiction, ou sa parole.

C’était clair et donc facile à saisir pour la Samaritaine. Par contre là où elle est géniale c’est d’arriver à suivre Jésus là où il va dans ce dialogue car c’est extrêmement subversif, même pour nous aujourd’hui. Elle s’étonne d’abord « serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob ? » Jacob l’homme accompagné par Dieu, avec une ligne directe avec Dieu symbolisée dans le récit par des anges qui montent et qui descendent (Gen. 28:12). La Samaritaine a bien compris qu’il y a en Jésus plus que Jacob. Elle comprend qu’elle a devant elle le Christ qui selon la promesse fait d’elle une personne comme Jacob, en ligne direct avec Dieu (Jérémie 31:34). Alors effectivement, comme elle le dit, elle n’aura plus besoin de venir puiser dans le réservoir ancien qu’est la Bible et son jeu d’interprétations multiples demandant d’être savant, ou de faire confiance à des savants pour espérer entendre ce que Dieu veut nous dire.

Comme le dit le philosophe Marcel Gauchet : le christianisme est la religion de la fin de la religion. Le but du culte, le but de l’église, le but même de la Bible est de rendre chaque personne autonome dans une authentique relation à Dieu, une authentique intelligence de sa propre vie. Une source en nous, une relation à Dieu en Esprit et en Fidélité.

C’est d’ailleurs ce qu’annonçait Jésus à ses disciples peu de temps avant, en faisant déjà référence à Jacob le mystique « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » (Jean 1:51) En entendant cela, les disciples pouvaient hésiter sur le temps où cela arriverait, et quel était ce « fils de l’homme »... Avec la Samaritaine nous découvrons que « l’heure vient et elle est déjà venue » de cette relation en direct avec Dieu en Esprit et en Vérité, et que ce « fils de l’homme » c’est tout humain, fusse-t-il une femme ( ! ), même si elle n’est pas bien religieuse comme pouvait sembler l’être une Samaritaine, même pour une personne de peu d’instruction : une bergère de chèvres cherchant à écouter Dieu, son berger.

Ensuite, les voisins de la Samaritaine entreront eux aussi dans une relation directe avec l’ultime, au delà du témoignage de la femme.

D’ailleurs, la Samaritaine a bien compris de quoi Jésus parlait puisque ce qu’elle leur a dit c’est : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. » Quand lui a-t-il dit « ce qu’elle a fait » ? Quand ils parlent de ses maris, il n’est pas question une seconde de quelque chose qu’elle aurait fait, ce ne peut donc être cela. Le seul « faire » dont il est question est d’adorer Dieu en Esprit et en vérité, de recevoir directement dans sa propre conscience son souffle de vie et de fidélité. Jésus lui en parle, et elle le fait. Cela se passe dans ce sens là.

Il est bien possible que si Jésus lui en parle c’est qu’il a senti qu’elle avait déjà commencé à s’ouvrir à ce don de Dieu. C’est ce que je pense car pourquoi, sinon, Jésus lui demanderait à boire, à elle ? Jésus lui demande a boire car il a soif d’entendre ce qu’elle a à dire car ce sera unique, inouï, même pour le Christ. Même Dieu a soif de nous entendre. Cette étrange proposition de Jésus demandant et offrant à la fois de l’eau a pu faire tout de suite comprendre à la Samaritaine que Jésus parlait au sens spirituel car cela est invraisemblable au sens matériel. Alors qu’au sens spirituel, cette soif et ce don mutuels tissent une véritable communauté humaine, et même une communauté divino-humaine.

L’histoire des multiples maris dont parle Jésus est manifestement à prendre au sens figuré, et ma gardienne de chèvres l’avait bien saisi. Dans la société de la Samaritaine il était impensable au sens premier d’avoir eu 5 maris plus un. Par contre, le mariage est dans la Bible l’image d’un certain type d’alliance avec Dieu, quant à lui, le chiffre cinq est systématiquement une allusion aux 5 livres de la Torah. Avoir 5 maris, ou être mariée sous le signe du 5 est typique des Samaritains dont la Bible était limitée à la seule Torah, ils ne croyaient pas aux prophètes. Le 6 e compagnon qui n’est pas un mari, qui n’est donc pas une alliance avec Dieu : c’est la solidarité humaine matérielle sans Dieu. Déjà à l’époque. C’est manifestement ce que vit cette femme dans son village avec une belle communauté humaine tissée de dialogue et de confiance entre eux, au point d’écouter l’étrange parole d’une seule femme.

Dans ce texte, il est clair qu’il est question d’un 7e qui sera vraiment son mari. En effet, tout lecteur de la Bible sait que l’histoire d’un homme qui rencontre une femme au bord d’un puits se termine dans la Bible par un mariage : Isaac avec Rébecca (Gen 24), Jacob avec Rachel (Gen 29), Moïse avec Tsiporah (Ex 2). Ici, Jésus vient comme le serviteur de Dieu pour que la Samaritaine épouse Dieu, une alliance cœur à cœur, en Esprit et en Fidélité. Quand elle rencontre Jésus, c’était « comme à une 6e heure » nous dit l’introduction au texte, Jésus dit ensuite que «l’heure vient et elle est déjà là » : c’est l’aube de la 7 e heure, celle de la bénédiction de Dieu sur nous, celle où il nous envoie vers nos proches comme la Samaritaine est ici faite par Jésus apôtre, bénédiction de Dieu qu’elle va porter à domicile aux siens.

Amen.

Pour débattre sur cette proposition : c'est sur le blog.

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Lecture de la Bible

Jean 4

Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu’il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean, 2– à vrai dire, Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples – 3il quitta la Judée et regagna la Galilée. 4Or il devait, lui, traverser la Samarie. 5C’est ainsi qu’il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 6là même où se trouve le puits de Jacob.

Fatigué du chemin, Jésus était assis de cette façon : au bord du puits. C’était comme la sixième heure. 7Arrive une femme de Samarie pour puiser de l’eau.

Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » 8Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger.

9 Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : « Comment ? Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une femme, une Samaritaine ? » Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains.

10 Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive. »

11 La femme lui dit : « Seigneur, tu n’as pas même un seau et le puits est profond ; d’où la tiens-tu donc, cette eau vive ? 12Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? »

13 Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; 14mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici. »

16 Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et viens ici. »

17 La femme lui répondit : « Je n’ai pas de mari. »

Jésus lui dit : « Tu dis bien : “Je n’ai pas de mari” ; 18tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. »

19 La femme lui dit : « Seigneur je vois que tu es un prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu’à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer. »

21 Jésus lui dit : « Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23Mais l’heure vient, et elle est maintenant déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. 24Dieu est esprit et c’est pourquoi ceux qui l’adorent doivent adorer en esprit et en vérité. »

25 La femme lui dit : « Je sais qu’un Messie doit venir – celui qu’on appelle Christ. Lorsqu’il viendra, il nous annoncera toutes choses. »

26 Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

27 Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s’étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? »

28 La femme alors, abandonnant sa cruche, s’en fut à la ville et dit aux gens : 29« Venez donc voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » 30Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui

39 Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » 40Aussi, lorsqu’ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours. 41Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; 42et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l’avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. »