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Genève - 7 avril 2019
culte au temple de Malagnou - Genève
prédication du pasteur Marc Pernot
Je vous propose de lire ensemble le début de l’histoire de Gédéon, un tout petit agriculteur devenant un vaillant héros biblique, à la fois sage, humble et mystique, et avec ça : fin cuisinier, habile stratège, et refusant d’être fait roi pour laisser la royauté à l’Éternel.
Ce texte nous parle de sa formation. Ce n’est ni de l’histoire, ni un roman. C’est un manuel d’édification. Un texte à habiter de nos propres combats, de notre foi teintée de doutes, de nos forces et de nos hésitations.
Ce récit commence sur une situation difficile à plus d’un titre. D’abord «Les Israélites firent ce qui déplaisait à l’Éternel » (v. 1). Comme il peut nous arriver de faire des choses pas trop trop sympathiques, nous pouvons nous reconnaître dans cette introduction. Elle nous dit aussi que les hébreux adorent des dieux étrangers (v. 10 et 25-32) : cela aussi nous le connaissons, car, comme tout le monde je pense, il nous arrive d’adorer plus ou moins de faux dieux, d’avoir des motivations qui sont loin d’être porteuses de vie, des adorations qui sont sources des actes mauvais cités précédemment. Cela nous le savons. Nous ne le savons que trop. Néanmoins, bravant notre agacement, la Bible nous le rappelle, et dans le même élan nous parle de ce qui nous sauve : car si c’est de nous que parle ce texte quand il parle du péché et du salut d’Israël, nous nous reconnaissons dans ses erreurs et nous nous reconnaissons en Gédéon. Le texte nous y aide beaucoup : il existe en nous un Gédéon, tout simple, si simple qu’il n’a mine de rien ou de pas grand chose mais qui est là, en nous, faisant ce qu’il peut, terré dans un creux, et que l’Éternel va susciter : « L’Éternel est avec toi, vaillant héros ! »
Ce récit commence avec sagesse et nuance. Nous sommes à la fois tous les personnages de cette histoire : la personne faisant des erreurs, aux motivations improbables, et la personne vaillante qui est avec Dieu et qui va sauver le tout. Nous ne sommes pas trop à l’aise de nous reconnaître dans la 1ère description, et nous ne pensons pas une seconde pouvoir être un vaillant héros ni un champion de la foi comme dans la 2 nde. Et pourtant, tous et toutes nous sommes à la fois l’un et l’autre, en formation comme Gédéon.
Quant à ces Madianites qui font des razzias, nous les connaissons aussi à travers ce qui nous tourmente, ce qui peut même nous dévaster profondément. Il est possible d’affiner un peu quel est le mal dont il est question ici car Madian et les « fils d’Orient » sont des enfants d’Abraham (Ge 25:4-6), Amalec est même plus proche encore d’Israël car il est un petit fils d’Esaü son frère (Ge 36:12). Ce sont donc tous des hébreux, des parents des Israélites. Le mal qu’ils représentent ici n’est donc pas le mal en général ni une catastrophe, c’est plutôt le mal dont nous héritons, comme une blessure ancienne, comme une souffrance dans les fibres de notre corps, de notre vie. Madian est une part de nous-même comme Israël est une part de nous-même. Il arrive que la souffrance soit si forte que nous soyons, comme le dit cette histoire d’Israël « très affaibli » par des foules de madians et d’amaleks nous tombant dessus comme une nuée de sauterelles.
La première défense qu’Israël adopte est de se cacher, de s’enfouir dans les profondeurs du sol, les grottes, les crevasses et les ravins (v. 2). Ce réflexe aussi, nous le connaissons, il est naturel, il est un effondrement, une dépression, une chute dans le pire. Leur seconde défense est de « crier à l’Éternel » (v. 6) Ce réflexe est tout aussi naturel que le premier : dans la détresse nous voyons des athées crier à Dieu. Nous sommes à la fois enfant de la terre et du ciel, dans la détresse, il est naturel de s’enfoncer en terre et il est naturel d’en appeler au ciel. Le secours nous vient de l’Éternel. La Paix nous vient du haut, de la lumière, jamais du bas, des ténèbres ni de la fosse. Le secours vient de la vie, vient de ce qui plante, de ce qui germe, qui pousse et porte fruit, vivre demain c’est moissonner, c’est vanner pour garder le meilleur, le protéger. Il est le pain de demain. Pourtant voilà que Madian fait des ravages dans notre vie, nous coupant le souffle.
Comment va-t-il travailler ?
Le texte parle premièrement d’un petit prophète anonyme qui leur rappelle par d’anciennes histoires de la Bible que Dieu est source de délivrance (v. 8). Ça : c’est l’avantage de ceux qui ont la chance de connaître un petit peu la Bible, ou d’avoir eu peut-être un grand parent très croyant. Dans les pires moments peuvent revenir ces témoignages anciens sur l’incroyable force qui vient de Dieu pour aider précisément quand nous n’avons plus de force et nous mener vers la Paix.
Cette connaissance, cependant, n’apporte rien tant qu’elle reste pour nous l’histoire d’autres personnes ou de la théologie spéculative. Surtout que Gédéon pense manifestement que les malheurs présents sont à la fois une punition de Dieu (v. 1) et une injustice de Dieu qui les aurait abandonné, oubliant ses promesses (v. 13). Christ nous a délivré de ce genre de soupçons sur Dieu et c’est donc plus facile pour nous que pour l’écrivain de ce texte de nous ouvrir à Dieu en pleine confiance. Mais parfois la souffrance est telle, que même Jésus sur la croix en vient à supposer que Dieu l’aurait abandonné (Mt 27:46). Gédéon, même Gédéon qui représente tout ce qui reste de bien dans l’humain n’a plus tellement de foi ni de force.
Vient à ce moment un ange de l’Éternel (v. 11), qui se révèlera être l’Éternel (YHWH), le Dieu de tendresse lui-même qui se rend présent (car à la fin de l’histoire le dialogue entre lui et Gédéon est direct (v. 23)). C’est comme une ouverture ou une découverte progressive à cette présence de Dieu auprès de lui, auprès de nous.
Le récit reprend ici explicitement l’histoire de Moïse en dialogue avec Dieu que Gédéon revit personnellement, grâce au souffle de l’ange, l’histoire ancienne commence à l’animer. Moïse aussi a eu ces doutes, Moïse aussi a mis Dieu à l’épreuve avant de trouver et recevoir la force de devenir un vaillant héros. Le récit de Gédéon reprend également l’histoire d’Abraham qui accueille des personnes ou des anges qui se révèlent être Dieu lui-même, car Gédéon fait le même geste de courir et d’aller préparer un repas pour l’hôte imprévu et mystérieux.
Accueillir un ange ! Accueillir quelque chose de fort qui nous remue. Serait-ce Dieu ? Il doute. Nous doutons de tout et c’est légitime, c’est même juste : nous doutons de nos propres forces et du fait que Dieu s’intéresserait en particulier à notre petit moi et nous chargerait de faire quoi que ce soit et encore moins un prodige. Et pourtant c’est vrai.
Nous faut-il mettre Dieu au défit de faire quelque chose pour savoir si c’est vrai ? Oui et non. Si nous suivons littéralement ce texte pour ce genre de paris avec Dieu nous avons une forte probabilité d’être déçus. Car à mon avis un dieu comme cela n’existe pas. C’est pourquoi la Bible dit, dans un passage cité d’ailleurs par Jésus (Luc 4:12) qu’il n’est pas bon de mettre Dieu à l’épreuve. Dieu n’a pas de briquet pour mettre le feu sinon il réchaufferait le pauvre mourant de froid (c’est pour cela qu’il cherche des vaillants héros et des bons samaritains pour le faire avec son aide). Dieu n’a pas non plus de mains ni d’arrosoir pour finement mettre de l’eau là où notre caprice le lui ordonnerait, sinon il arroserait les terres desséchées des agriculteurs avec la juste quantité.
Et pourtant, ces curieux récits sont là pour nous, afin que le petit Gédéon qui doute de Dieu et de lui-même devienne un vaillant héros avec Dieu, faisant que la vie l’emporte sur la détresse.
Un des principes clefs de l’interprétation des Écritures est que quand un passage est impossible au sens matériel son sens est à chercher au sens spirituel, car nous sommes de ces deux mondes, matériel et spirituel, pétris de matière et animé du Souffle divin.
D’accord pour le sens matériel pour dire qu’en exerçant l’hospitalité autour d’un repas il y a bien des chances d’accueillir un ange (Héb 13:2). Car l’ange n’est pas un être surnaturel déguisé, il est plutôt un humain qui va nous apporter une impulsion de vie nouvelle. Et c’est bien souvent le cas.
C’est à mon avis au sens spirituel qu’il convient de lire ces mises à l’épreuve de Dieu par Gédéon.
La première fois, c’est par ce qu’il doute de Dieu. (v.17) Il offre un repas et demande un signe. Dieu réussit l’examen en faisant monter le feu du rocher et transforme l’humble repas en un holocauste montant à Dieu. Voici le sens spirituel que je vous propose : si vous doutez que l’Éternel est avec vous, faites comme Gédéon ici : préparez le plus simplement possible une prière en tant qu’offrande, mettez-y comme lui ce que vous avez sous la main : votre vie quotidienne, ce qui vous nourrit habituellement et présentez-le à Dieu, pour voir, sans rien demander d’autre qu’il se manifeste. C’est une façon de bien accueillir Dieu en nous, de nourrir sa présence. Vous doutez de Dieu ? essayez de prier ce Dieu dont vous doutez et vous verrez qu’il est avec vous. Ce ne sera pas une foudre qui tombe du ciel pour punir celui dont la foi serait mauvaise, c’est Dieu qui se manifestera : comme l’ange touche du bâton l’offrande de Gédéon, le Souffle de Dieu effleure ce que nous avons mis dans notre prière. Puis l’Éternel lui-même se révèle dans le feu, un feu montant du petit rocher qui était là aux pieds de Gédéon. L’Éternel était déjà là, près de lui, à ses pieds comme un roc solide et il est comme un feu qui fait monter notre prière, qui en fait une lumière. Je ne vous promets pas que votre prière dans le doute vous permettra instantanément de sentir la réalité de ce souffle, de ce roc et de ce feu de l’Éternel, mais rapidement. Sous quelques jours, je pense. Je ne vous promets pas que cela dissipera instantanément tous les troubles qui affament notre vie, mais une équipe commencera à se former entre Dieu et nous. Ce sera un jour à marquer d’une pierre blanche dans notre cheminement de vie, comme le fait Gédéon avec son lieu de culte nommé Yahwé-Shalom « L’Éternel est Paix ». Confirmant qu’une lecture spirituelle de ce récit fait partie de son sens littéral (intentionnel) de l’auteur.
« L’Éternel est paix ». Réellement. Une paix active car Gédéon va aussitôt commencer par faire le ménage dans de fausses adorations (v. 25-32), et cela fait un bien fou, cela est un fruit de la prière sincère et vraie. L’Éternel est paix et simplification de notre vie.
Gédéon prend force progressivement, il saisit sa vocation, il appelle, se rassemble lui-même et forme une équipe. Mais encore, comme je vous le disais, il doute. Même Jésus n’est pas devenu Christ instantanément et sans cesse dans son chemin il prenait le temps de la prière.
Avant le premier signe, Gédéon doutait de Dieu. Cela va mieux de ce côté là, reste qu’il doute de lui-même. Dieu interviendra pour les sauver, pourquoi donc est-ce que cela devrait se faire par moi, doute-t-il ? (v. 36-37) Moi qui suis si petit ? (v. 15)
Gédéon va de nouveau mettre Dieu à l’épreuve, et même deux fois : il demande d’abord que de la rosée du matin ne tombe que sur une toison de laine et laisse le reste sec. Puis il demande à Dieu que la rosée du matin mouille le terrain et que la laine reste sèche. Épreuve à laquelle Dieu se prête de bonne grâce convainquant Gédéon qu’il est bien le vaillant héros que Dieu avait reconnu en lui dès le début.
L’interprétation spirituelle de ces épreuves est plus difficile. Les grands maîtres ont hésité. L’image de la rosée est claire : elle évoque toujours la bénédiction et la parole de Dieu. Mais la « toison de laine » ?
Irénée au IIe siècle a dit que cela pouvait évoquer Israël, et donc que le 1er miracle montre la révélation de Dieu à Israël et le 2nd le temps du Christ où l’église chrétienne se substitue à Israël pour recevoir l’Esprit Saint. Cela ne me semble pas correct d’abord parce que Jésus était juif parmi les juifs, mais encore parce que cette lecture n’éclaire pas du tout les doutes de Gédéon sur le fait qu’il doive être un vaillant héros.
Origène au IIIe siècle refuse cette théorie de la substitution écartant les juifs au bénéfice des chrétiens, il a une lecture plus intéressante, tirée de l’hébreu : il remarque que ce qui est traduit ici par « toison » désigne plus largement ce qui est coupé, comme de l’herbe. Et reprenant alors le Psaume 72:6, Origène avance qu’en Christ Dieu bénit abondamment et Israël et la terre entière. C’est déjà bien mieux mais ne nous avance pas trop quant à Gédéon. Je pense que nous pouvons faire un pas de plus dans la piste de lecture d’Origène : ce qui est traduit par « toison de laine » peut se lire aussi : ce qui est a pu être moissonné de blanc. Cela peut évoquer le côté pur, juste et bon de notre être, de notre famille et de notre monde que Dieu bénit évidemment, comme dans le 1er signe, en ne confondant pas avec le reste. Mais précisément, nous ne sommes pas entièrement pur comme le ressent Gédéon, cette partie de notre être qui est autour, Dieu ne la bénirait-elle pas ? Et bien si, il la bénit abondamment comme dans le 2nd signe pour nous faire grandir et pour nous purifier. Prêt pour être un vaillant héros, ou une vaillante héroïne.
Amen
Pour débattre sur cette proposition : c'est sur le blog.
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1 Les Israélites firent ce qui déplaisait à l’Éternel ; l’Éternel les livra à Madiân pour sept ans. 2 Madiân fit sentir son pouvoir à Israël. C'est à cause de Madiân que les Israélites aménagèrent dans les montagnes les crevasses, les grottes et les endroits escarpés. 3 Et voici : quand Israël avait semé, Madiân, Amalec et les fils de l'Orient l'attaquaient. 4 Ils dressaient leur camp contre lui, détruisaient la production du pays jusque vers Gaza et ne laissaient en Israël ni vivres, ni petit bétail, ni bœufs, ni ânes. 5 Quand ils se mettaient en campagne avec leurs troupeaux et leurs tentes, ils arrivaient comme une multitude de sauterelles : ils étaient innombrables, eux et leurs chameaux ; ils venaient dans le pays pour le ravager.
6 Israël fut très affaibli par Madiân, et les Israélites crièrent vers l’Éternel. 7 Lorsque les Israélites crièrent vers l’Éternel au sujet de Madiân, 8 l’Éternel envoya un prophète aux Israélites.
Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d'Israël : Je vous ai fait monter d'Égypte et je vous ai fait sortir de la maison des esclaves. 9 Je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous vos oppresseurs ; je les ai chassés devant vous et je vous ai donné leur pays. 10 Je vous ai dit : « Je suis l’Éternel (YHWH), votre Dieu. Vous ne craindrez pas les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. » Mais vous ne m'avez pas écouté.
11 Puis l’ange de l’Éternel vint s'asseoir sous le térébinthe d'Ophra qui appartenait à Joas d’Abiezer. Son fils Gédéon battait du froment au pressoir pour le mettre à l'abri de Madiân. 12 L’ange de l’Éternel lui apparut et lui dit : L’Éternel est avec toi, vaillant héros ! 13 Gédéon lui dit : Pardon, mon seigneur, mais si l’Éternel est avec nous, pourquoi tout cela nous est-il arrivé ? Où sont tous ses actes étonnants que nos pères nous racontent, quand ils disent : « L’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter d'Egypte ? » Maintenant, l’Éternel nous a délaissés, il nous a livrés à Madiân !
14 L’Éternel se tourna vers lui et dit : Va, avec cette force que tu as ; tu sauveras Israël de la main de Madiân ; n'est-ce pas moi qui t'envoie ?
15 Il lui répondit : Pardon, mon seigneur, mais avec quoi sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus faible en Manassé, et je suis le plus petit dans ma famille !
16 L’Éternel lui dit : Mais Je suis avec toi, et tu battras Madiân comme un seul homme.
17 Il lui répondit : Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, je t'en prie, montre-moi par un signe que c'est bien toi qui me parles. 18 Ne bouge pas d'ici, je t'en prie, jusqu'à ce que je revienne auprès de toi, que j'apporte mon offrande et que je la dépose devant toi. Il dit : Je resterai jusqu'à ce que tu reviennes.
19 Gédéon alla préparer un chevreau et fit avec un épha de farine des pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille et le jus dans un pot, puis il les lui apporta sous le térébinthe. 20 Le messager de Dieu lui dit : Prends la viande et les pains sans levain, dépose-les sur ce rocher et répands le jus. Il fit ainsi. 21 Le messager de l’Éternel avança l'extrémité du bâton qu'il avait à la main et toucha la viande et les pains sans levain. Alors du rocher monta un feu qui dévora la viande et les pains sans levain. Et le messager de l’Éternel disparut de sa vue. 22 Gédéon vit que c'était le messager de l’Éternel. Alors Gédéon s'exclama : Ah ! Seigneur Éternel ! J'ai donc vu le messager de l’Éternel face à face ! 23 L’Éternel lui dit : Sois tranquille, n'aie pas peur ; tu ne mourras pas. 24 Gédéon bâtit là un autel pour l’Éternel et l'appela Yahwé-Shalom (« L’Éternel est Paix ») . Il est encore à Ophra d’Abiezer, jusqu'à ce jour.
25 Le soir même, l’Éternel dit à Gédéon : Prends le taureau de ton père et un second taureau de sept ans. Tu raseras l'autel du Baal qui appartient à ton père et tu couperas le poteau cultuel (l'ashéra) qui est à côté. 26Tu bâtiras ensuite un autel pour l’Éternel ton Dieu, sur le haut de ce lieu fortifié.
...
33 Tout Madiân, Amalec et les fils de l'Orient se rassemblèrent, passèrent le Jourdain et dressèrent leur camp dans la vallée de Jizréel. 34 Gédéon fut revêtu du souffle de l’Éternel ; il sonna de la trompe pour appeler Abiézer à sa suite. 35 Il envoya des messagers dans tout Manassé, pour l'appeler aussi à sa suite. Il envoya des messagers dans Aser, dans Zabulon et dans Nephtali, qui montèrent à leur rencontre.
36 Gédéon dit à Dieu : Si tu veux sauver Israël par moi, comme tu l'as dit, 37 je place une toison de laine sur l'aire ; s'il y a de la rosée sur la toison seule et que partout ailleurs le sol reste sec, je saurai que tu sauveras Israël par moi, comme tu l'as dit. 38 Il en fut ainsi. Le lendemain, il se leva de bon matin, pressa la toison et fit sortir la rosée de la toison, une pleine coupe d'eau. 39 Gédéon dit à Dieu : Ne te mets pas en colère contre moi, je t'en prie ; je ne parlerai plus que cette fois. Je voudrais procéder encore à une épreuve avec la toison : que la toison seule reste sèche et qu'il y ait de la rosée sur le sol partout ailleurs ! 40 Dieu fit ainsi cette nuit-là. La toison seule resta sèche et il y eut de la rosée sur le sol partout ailleurs.(Cf. traduction NBS)