( Luc 5:15-26 ; Job 42 :1-10 )
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Culte du dimanche 3 mars 2013
prédication du pasteur Marc Pernot
Nous avons dans la Bible le récit de Job qui était abattu à l’extrême et qui repart du bon pied. Avant même que l’on parle de « résilience », la Bible interroge ainsi ce temps où la vie reprend le dessus sur le malheur et ses forces de mort.
Le livre de Job nous interroge sur les origines du malheur dans notre vie. Oui, nous disent les amis de Job, parfois nous, les humains, sommes une des causes du malheur qui frappe. Et il est bon de regarder sa vie avec lucidité devant Dieu et grâce à Dieu.
Mais aussi, comme le dit Job dans sa révolte, il y a du malheur qui nous tombe dessus sans que nous n’y soyons pour rien. Et dans que personne n’y s oit pour rien. Il y a du mal absurde, du chaos dans l’univers.
Comment Dieu le permet-il ? La vie n’est la vie que parce qu’il y a de l’espace laissé libre par du chaos en ce monde. Le chaos est comme la réserve de papier blanc qu’a Jean-Sébastien Bach pour écrire sa musique.
Et la révolte est légitime face à la souffrance. Et de cette révolte peut naître une foi, une réconciliation confiante avec Dieu, qui est une incroyable source de nouveauté de vie, et une puissance de réconciliation entre nous.
Ce livre de Job nous invite à nous interroger sur la source du mal en ce monde, non pour nous culpabiliser ou nous désespérer, mais à entrer en réflexion et débat, comme Job avec ses amis et Job avec Dieu. Nous poser des questions puis repartir du bon pied, nous poser des questions pour repartir du bon pied.
L’Évangile aussi nous pose bien des questions et c’est évidemment fait exprès car s’il y avait trois formules magiques et une prière qui fasse tourner la chance de notre côté, ou qui nous ressuscite le moral par un simple « sésame ouvre-toi », cela se saurait.
Nous aider à entrer dans un débat intérieur, et un débat avec les autres, c’est le but des actions de Jésus, pour nous faire avancer et nous ouvrir à Dieu et à la vie d’une nouvelle façon. C’est ce que nous allons voir dans ce récit bien connu des évangiles où un homme paralysé est descendu par le toit devant Jésus. À la fin de ce récit les personnes qui « sont dans l’étonnement et glorifient Dieu » à la fois et l’expliquant ainsi « Nous avons vu aujourd’hui des choses paradoxales » des choses qui remettent en cause nos schémas trop simplistes. Que cela nous aide aujourd’hui.
Dans l’histoire de l’homme paralysé, le plus curieux, le plus intrigant est cette phrase : « Voyant leur foi (celle des porteurs), Jésus dit à l’homme paralysé : tes péchés ont été pardonnés. » Comment comprendre cela ? Jésus voit la foi des porteurs et c’est au malade qu’il donne le pardon de Dieu.
Une réponse classique est de dire que la foi des porteurs permet effectivement à l’homme malade de bénéficier de l’annonce du pardon de Dieu par Jésus, amorce de sa guérison physique. Cette histoire nous encourage à avoir la foi active de ces quatre porteurs, une foi vivante, pleine d’astuce et de force, entièrement au service de leur ami. Et comme l’homme, comme la foule à la fin de ce récit, nous pouvons remercier tous ceux qui nous ont élevés, aimés, soignés guéris, encouragés dans la vie, et ceux qui nous ont conduit au Christ.
Le sens de cette interprétation n’est donc pas faux, mais il ne suit pas bien le texte, car cela n’explique pas ce que dit ici Jésus. Quel rapport entre ce constat que fait Jésus de la foi des porteurs et sa décision de dire à l’homme « tes péchés sont pardonnés » ? Le texte fait explicitement le lien entre les deux.
Est-ce que cela voudrait dire que s’il n’y avait pas eu de porteurs mais que Jésus était passé par hasard devant l’homme écroulé comme un tas de chiffons sur le bord de la route, désespéré, Jésus ne lui aurait pas dit le pardon de Dieu, qu’il ne lui serait pas venu en aide ? Ça n’a pas de sens. D’autant plus que Jésus ne dit en réalité pas « je te pardonne », ni même que Dieu lui pardonne à l’instant même de la prouesse des porteurs. Ce que dit Jésus c’est que le pardon de Dieu avait déjà été donné dans le passé. C’est le cœur de l’Évangile, la base, le fond du fond. L’amour de Dieu précédant même notre faute, la question n’est plus et n’a jamais été celle d’être pardonné par Dieu, mais d’être sauvé par lui, créé par lui.
Par conséquent on ne peut pas non plus comprendre cette parole de Jésus comme si les grands mérites de ces quatre hommes avaient payé la note des péchés de l’homme malade, permettant donc la fin de son propre châtiment, et donc la guérison de sa maladie ! Quelle horreur, cette théorie présente une conception de Dieu comme un comptable qui marchanderait son pardon et ses bénédictions au prix de peines et de prières. Longtemps on a compris la prière comme cela, qu’il faudrait prier Dieu assez longtemps, assez fort ou être assez nombreux pour le convaincre de guérir quelqu’un. Quelle image de Dieu !!! Totalement à l’opposé de ce que vit et dit le Christ. Mais c’est bien utile de dire cela pour des gourous sans scrupule qui peuvent ainsi tenir en main leurs fidèles par ce chantage imaginaire de Dieu.
Que veut donc dire ce : « Voyant leur foi (celle des porteurs), Jésus dit à l’homme paralysé : « tes péchés ont été pardonnés. » Regardons la logique de l’action de Jésus. Quand on lit dans les évangiles une phrase qui dit : « Jésus, voyant ceci, fit cela ». Qu’est-ce qui se passe ? Que fait Jésus ? Il est le sauveur, par amour de la personne déficiente et sans l’ombre d’un marchandage. Le « voyant ceci » de Jésus n’est pas le regard cupide de celui qui voit l’homme riche qui a de quoi payer un service. Mais le « voyant ceci » de Jésus est le regard du sauveur qui cherche le naufragé, le regard du médecin qui guette le symptôme, un regard plein de compassion pour le pauvre qui a faim, pour le nourrir ; pour l’homme désespéré afin de lui redonner une espérance, mais aussi pour voir la foi du croyant qui se perd dans une théologie néfaste pour le remettre sur la bonne voie… Donc Jésus, toujours, et c’est sa mission de Christ pour chacun, « voyant ceci », reconnaît ce qui a besoin d’être sauvé, transformé, converti dans « ceci », et en conséquence de quoi Jésus ose un geste ou une parole qui sauve. Et le sens de ce qu’il fait alors dépasse infiniment la seule action accomplie sur le moment par Jésus, chacun de ses gestes est par son sens, comme une parole surprenante, voire perturbante. Et chacune de ses paroles est aussi un geste qui fait naître et ressuscite.
« Voyant la foi des porteurs, Jésus dit… » C’est donc que la foi des porteurs a besoin d’être sauvée, et ce que fait Jésus est pour l’enrichir, la nourrir, la purifier ou la faire grandir.
Mais ce que dit ce texte, c’est que leur démarche est déjà de la foi. Comme ces porteurs, nous avons entendu que Jésus pouvait quelque chose pour nous aider, nous et ceux que nous aimons, nous et notre vie, peut-être en panne, paralysée, peut-être souffrante, comme cet homme, ou muette, incapable de donner du sens à ce qui lui tombe dessus. Il y a dans ce premier élan des porteurs déjà une vraie foi alors même qu’ils sont loin encore d’être proche du Christ.
Première bonne idée, pour repartir du bon pied : voir et accepter qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque chose de paralysé, et que ce serait bon de prendre notre problème et de le conduire à la solution.
Il y a ici la piste de la lucidité et de la solidarité, mais aussi l’idée de rassembler ses propres forces pour aller vers Dieu. C’est d’ailleurs ce que fait Jésus lui-même dans le début de ce texte, alors qu’il est débordé de foule à enseigner et de malades à guérir, son urgence est de se retirer, seul dans les déserts pour prier, dans toute sorte de déserts, nous dit le texte, selon les occasions et les besoins.
Nous sommes donc, comme cet homme sur son brancard, portés. Nous sommes portés par les merveilleuses qualités de l’humanité, portés par le sage, sa science et sa philosophie ; porté par le prêtre sa prière et son culte ; par le prophète et sa Bible ; portés par le roi et ses actions au service du peuple. Il faut tout cela, tenant les 4 coins du brancard qui nous porte, qui porte l’humanité souffrante, qui porte notre désir impuissant de changer le monde et de vivre en plénitude, notre espérance paralysée, notre moral en berne, notre volonté chancelante… chacun sa croix, et même ses croix. Chacun ses déserts.
Les porteurs ont donc la bonne démarche, ils prennent la bonne direction, ils vont vers la demeure de Jésus, vers le lieu de sa présence, mais ils tombent sur une foule compacte qu’il leur faut dépasser pour être en contact direct et personnel avec le sauveur. Pour nous aussi, il faut dépasser le témoignage de ceux qui nous ont offert l’Évangile, et ce n’est pas évident. Il nous faut passer par-dessus des témoignages magnifiques, comme celui de sœur Emmanuelle, le témoignage et la science des scribes et des pasteurs, passer par dessus l’Église et les théologiens, par dessus même celui des apôtres et des Évangiles, il faut escalader tout cela monter plus haut, grâce à eux, sur leurs épaules, jusque sur le toit… Christ n’est pas encore là. Les porteurs doivent encore écarter les tuiles de céramique qui le recouvrent. Cette histoire de tuiles que Luc nous rapporte est non seulement inexacte (les maisons de Capernaüm n’avaient pas de toit en tuiles), mais Même si Luc le savait, ce serait un détail inutile dans cette histoire où chaque mot est compté. Sauf que, vous en avez maintenant l’habitude, un détail invraisemblable ou inutile est en fait un mot qui porte un sens important. Il faut écarter ce qui est terrestre dans ces hauteurs pour descendre, là, en plein milieu devant Jésus. Il faut écarter le terrestre, l’Adam pétri de la poussière du sol, pour aller au fond de la vie, des écritures et des hommes pour voir au fond, eu milieu, le Christ, le Fils d’Adam avec un F majuscule. Et c’est là que le pardon est si important, pour regarder avec bienveillance la foi des humains et y reconnaître, au plus profond, l’étincelle de Dieu, la source de la vie.
Le passage par les hauteurs est une façon de comprendre les témoignages anciens, pour pouvoir les dépasser car Christ, la source de la vie, n’est pas dans ces hauteurs-là. Il faut sans cesse monter plus haut dans l’intelligence, dans le culte, la prière, le service… mais le traverser ensuite comme ces tuiles, comme une écorce, et faire un travail d’intériorisation, dans le cœur de l’être et du sens. Devant le Christ. Un travail d’humilité et de bienveillance, avec et par le Christ qui se tient en bas, ou plutôt au fond, à la source.
Voyant leur foi (celle des porteurs), Jésus dit à l’homme paralysé : « tes péchés ont été pardonnés. »
Le contact direct avec le sauveur envoyé par Dieu. Enfin. Mais Jésus, comme toujours, est déroutant, et souvent Dieu n’exauce pas nos prières comme nous l’attendions, et bien heureusement. Leur attente est simple et légitime, que Jésus, que Dieu en Jésus, guérisse la paralysie de l’homme. Mais l’urgence pour Jésus, c’est de guérir leur foi, de l’approfondir. Ils comptent sur lui pour guérir leurs affaires, leur monde, et nous aussi, nous voulons la santé et le bonheur pour nous et pour ceux que nous aimons. Jésus les déstabilise. Voyant leur foi, il dit à l’homme « tes péchés ont déjà été pardonnés ».
L’essentiel était déjà donné, dit Jésus, dans cet amour de Dieu, dans cet intérêt, cette générosité gratuite pour l’homme malade. Et en disant cela, Jésus fait d’une pierre deux coups, comme souvent. Il s’adresse à l’homme malade, tout en travaillant aussi à sauver la foi des quatre porteurs.
« Tes péchés ont été pardonnés par Dieu ». Jésus dit cela à l’homme paralysé sur son brancard alors qu’il n’a pas fait un geste, pas une offrande ni une prière, n’a pas confessé son péché, ni peut-être même saisi qu’il aurait pu mieux faire.
Ah, peuvent se dire alors les porteurs héroïques, puisque les péchés sont pardonnés même à cet homme mal fichu et qui n’a rien fait de bien, mais alors pour moi encore plus, Dieu m’a pardonné mes péchés. Mais du coup tout se bouleverse. Péchés, quels sont mes péchés, mes manques, mes paralysies ? Puisqu’ils sont pardonnés, je peux bien les reconnaître sans crainte. Et puis, si les péchés de cette homme ont déjà été pardonnés depuis longtemps et que pourtant il est encore souffrant, c’est donc que la souffrance n’est pas une punition envoyée par Dieu ! D’où vient donc cette souffrance ? Pas de Dieu en tout cas. Toute souffrance et déficience peut donc être combattue.
Et la triste foi des porteurs, foi faite de la crainte que l’on voit ici faire trembler la foule devant la manifestation de la présence de Dieu en Christ, foi qui s’attend, qui cherche même à payer le prix pour acheter les bénédictions de Dieu, cette foi en un Dieu que l’on admire et que l’on craint en même temps, cette foi va changer par l’annonce de ce pardon.
Ils attendaient une guérison physique, Jésus leur montre qu’il y a d’autres paralysies plus graves et qu’ils en sont frappés, tous les cinq, et qu’il y a une autre guérison, et même une résurrection qui est d’entendre que Dieu a soif de nous, soif de nous voir en forme.
Et les porteurs apprennent qu’en réalité ils étaient eux aussi paralysés, non de leurs bras et de leur jambes, non ils ont été capables de courir, d’escalader le toit, de démolir la moitié du toit des gens qui hébergent Jésus (ils vont être contents). Les porteurs ne sont pas handicapés de l’esprit de solidarité et ni d’une bonne dose de débrouillardise et de créativité. Mais ils sont handicapés autrement. Ils n’ont pas su reconnaître ce qui était déjà donné, le pardon de Dieu. Cet homme infirme, tout le monde et à commencer par lui-même le considèrent comme un malade, et comme un pécheur, comme quelqu’un qui a un peu ou beaucoup cherché la situation dans laquelle il se trouve. Ce pardon de Dieu, vous auriez pu le lui dire vous-même. Et vous auriez dû le lui dire. Surtout à lui qui déjà n’est pas en forme. Avant même de courir. L’essentiel est là. Le Fils de l’homme, c’est-à-dire littéralement le fils de l’argile, l’homme normal peut dire ce pardon de Dieu, comme le Christ nous le dit. Oui, Dieu a donné un tel pouvoir sur terre aux hommes (Matthieu 9 :8), à nous, enfants de la terre, de dire la soif que Dieu a de nous voir être en sympathie tous ensemble avec lui, sans en oublier un seul.
Et si Jésus guérit l’homme paralytique, je veux bien croire qu’il l’a fait physiquement, peut-être, qu’importe. Ce n’est pas pour cela que le texte nous raconte cette histoire. Comme il est dit au début, Jésus en a fait bien d’autres des miracles, mais c’est celui-ci que les évangélistes nous racontent, et ils nous le racontent, nous disent-ils, afin que nous sachions que le fils de l’homme a le pouvoir de pardonner comme Dieu seul pardonne. Et si nous n’y arrivons pas, c’est compréhensible, et Dieu nous a déjà pardonné, nous sommes tous ce paralysé du pardon retenu.
« Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison ». Après la descente dans les profondeurs, après l’humilité devant la source de la vie qu’est le Christ, vient le temps de la résurrection, le temps de se lever et de ne plus subir, de ne plus être trimballé comme un paquet par la vie, par les autres, par nos désirs de l’instant, par notre corps, par nos préjugés. Mais rien de tout cela est mauvais, simplement, nous sommes dignes et nous sommes capables de porter notre propre vie, notre propre corps, notre propre souffrance aussi, notre solitude, notre croix, nos infirmités, et de marcher, et de porter les autres quand il le faut, juste un peu, juste le temps qu’il faut et là où il faut, à la source de la vie. Mais pas comme un paquet. Comme une personne qui serait innocente, chérie par Dieu. Et repartir du bon pied.
Amen.
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Job répondit à l’Éternel et dit:
Job : 2 Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées.
Dieu : 3 Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins?
Job : Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
Dieu : 4 Ecoute-moi, et je parlerai;
Job : Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. 5 Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon oeil t’a vu. 6 C’est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre.
7 Après que l’Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. 8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job.
9 Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l’Eternel leur avait dit: et l’Eternel eut égard à la prière de Job.
10 L’Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé.
15 Ce que l’on disait (de Jésus) se répandait de plus en plus, et des foules importantes se rassemblaient pour écouter et pour être guéris de leurs maladies.
16 Mais lui, il se retirait dans les déserts, et priait.
17 Un jour Jésus enseignait.
Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.
18 Et voici, des hommes, portant sur un lit un homme paralysé, cherchaient à le faire entrer et à le placer devant lui.
19 Comme ils ne trouvaient pas comment le faire entrer, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent à travers les tuiles avec son lit, là, au milieu, devant Jésus.
20 Voyant leur foi, Jésus dit : Homme, tes péchés ont déjà été pardonnés.
21 Les scribes et les pharisiens se mirent à débattre et à dire : Qui est celui-ci, qui dit des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ?
22 Jésus, connaissant leurs discussions, prit la parole et leur dit: De quoi débattez-vous dans vos cœurs ? 23 Lequel est le plus facile ? de dire : Tes péchés te sont pardonnés ou de dire : Lève-toi, et marche ?
24 Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : il dit au paralysé, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.
25 Et, à l’instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.
26 Tous étaient dans l’étonnement, et glorifiaient Dieu ; remplis de crainte, ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses paradoxales.