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Ninive est détruite ! Qui la plaindra ? 

Où te chercherai-je des consolateurs ?

(Nahum)

(écouter l'enregistrement - voir la vidéo ci-dessous)

Culte du dimanche 17 août 2014
prédication du pasteur Marc Pernot

En souci devant ces combats fratricides qui flambent actuellement, en pensée avec tous ceux qui en souffrent, en particulier les croyants sincères quelle que soit leur religion, j’ai choisi de vous lire l’intégralité du livre du prophète Nahum qui parle de Ninive réduite à l’état de ruines et de cendre en 612 avant Jésus-Christ, il y a 2626 ans, c’est comme hier, sauf que Nininive s’appelle aujourd’hui Mossoul.

Le nom même de Nahum veut dire « le consolé », celui qui a retrouvé du ressort, une foi, une confiance, une nouvelle façon de fonctionner pour faire reculer son malheur. Nahum « le consolé » cherche même dans ce texte comment consoler Ninive(3:7), source de tant de souffrances. Alors mettons nous à l’écoute de la vision du prophète pour y trouver une consolation et une force pour aujourd’hui.

Comment faire face à ces désordres mondiaux, désastres écologiques, économiques, ces guerres et ces massacres de population, ces haines invraisemblables ? Nahum propose une analyse et une solution.

Il fait d’abord de l’histoire, il regarde Thèbes, l’Égypte invincible, l’Ethiopie, et maintenant Ninive qui est tombée, toutes étaient pourtant riches, bien préparée pour tenir un siège et remporter des victoires. Premier enseignement : même face aux pires tyrannies, nous pouvons espérer une libération. Aucune tyrannie n’est si forte qu’il n’y ait pas d’espérance. Prenons donc courage. Second enseignement : méfions nous, aussi, à ne pas trop jouer les ninivites, ce qui les a fait chuter nous menace tout autant qu’eux.

Nahum fait ensuite de la science, il observe le monde. Nous voyons la terre, les montagnes, les océans et les étoiles, tout cela semble impossible à changer, tout est trop lourd, trop grand, hors de notre portée. Et pourtant, la terre tremble, les montagnes s’élèvent, se déplacent au gré du mouvement des plaques, les continents se séparent et s’entrechoquent, la mer se soulève. Même si Dieu n’est pas directement aux commandes pour faire bouger tout cela, nous pouvons y voir un signe que le monde n’est pas fini. Qu’il existe un créateur qui y travaille à son rythme, en profondeur. Il existe une force transcendante. Et Nahum dit : « L’Éternel est bon »(1 :7). Ce qui n’est pas évident pour qui a vécu bien avant Jésus-Christ. Il ne dit pas qu’il est bon pour son peuple ou qu’il est bon pour ceux qui sont tout bien comme il faut. Il dit que le créateur, l’Éternel, est bon. Le mal ne vient pas de lui, au contraire. Là aussi, nous pouvons y voir un signe d’espérance. Il n’y a pas de fatalité, il existe des ébranlements qui nous dépassent infiniment, donnant naissance à des mondes nouveaux qui nous sont inconnus. Faisons un peu confiance à Dieu.

Comme le dit Jésus : « Mon Père agit dans le présent, et moi aussi, j’agis… et comme il ressuscite les morts, je donne aussi la vie. » (Jean 5:17, 21).

C’est un encouragement à nous mobiliser, comme nous y invite aussi Nahum. Dieu nous crée à son image (1:27), et donc ayant pour vocation de participer aussi à ce travail de création d’un monde plus juste, d’un monde bon à vivre.

Mais comment agir ? Ces crises ressemblent à des hydres que l’on n’arrive pas à vaincre car 7 nouvelles têtes leur poussent chaque fois que l’on arrive à en couper une. C’est que nous nous y prenons mal.

Nous nous y prenons comme Ninive. Notre monde est comme cette Ninive préparant ses défenses, faisant ses réserves, foulant l’argile et faisant chauffer le four à briques pour se fortifier. Et pourtant, nous dit l’Éternel dans la vision du prophète :

Le feu te dévore, L’épée t’extermine,
Te dévore comme des sauterelles.
C’est toi qui te multiplies comme les sauterelles.(3:14-15)

La chute ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur, comme un feu, comme une épée, comme une nuée de sauterelles. Le feu est souvent dans la Bible une image du jugement de Dieu, et l’épée une image de sa Parole qui tranche entre le bien et le mal. Mais avec cette image des sauterelles Nahum retourne cette façon de voir, ce n’est pas l’Éternel qui extermine et qui dévore Ninive à cause de sa méchanceté. Mais c’est sa méchanceté qui porte sa propre condamnation en elle-même. C’est toi, nous dit Nahum, c’est toi qui te multiplies comme ces sauterelles qui mangent toute vie sur leur passage. Il explique :

Tes marchands sont plus nombreux
 que les étoiles du ciel, Ils sont comme la sauterelle
Tes princes sont comme les sauterelles,
Tes chefs comme une nuée de sauterelles.(3:16-17)

Nahum dénonce le pouvoir économique et le pouvoir politique. Ou plutôt leur perversion, car il faut évidemment de l’économie et du politique, c’est la base d’une vie en société. Nahum explique le problème, ce n’est pas un mal actif comme pour ceux qui croient en l’existence de diables et de démons, mais c’est plutôt un manque qui laisse toute liberté au chaos :

Tes bergers sommeillent,
Tes hommes vaillants font la sieste
Ton peuple est dispersé sur les montagnes,
Et personne ne le rassemble.
Il n’y a pas de remède à cette blessure,
c’est une plaie mortelle (3:18-19)

C’est une maladie mortelle de l’économie et du politique quand le berger, le vaillant et le rassembleur manquent, cette plaie est mortelle pour toute société comme elle l’a été pour Ninive. Alors l’économie et le politique deviennent comme une nuée de sauterelles, des marchands plus nombreux que les étoiles du ciel, des princes et des chefs comme des sauterelles qui se posent et qui grignotent tout, comme par de minuscules mais innombrables coups de dents. Il n’y a pas de remède à cette blessure.

Quand le berger sommeille, alors, nous dit Nahum, l’humain est réduit au marchandage, l’homme, les peuples sont prostitués (2:4), la valeur de l’homme est mesurée à ce qu’il possède et à ce qu’il peut rapporter, sa valeur est jugée sur son pouvoir personnel. C’est là une plaie mortelle, car en abandonnant, maltraitant, vendant sans cesse les plus petits, c’est comme une hémorragie saignant à blanc l’humanité, la privant d’une vie, d’une valeur méconnue, mais aussi la privant de la vie tout court, car cette circulation de la compassion entre humains est le sang même de l’humanité. Alors, oui, ce sont des pillages et des saccages, l’humanité est alors comme un repaire de lions dévorants et personne les troubler. Les bergers se sont endormis. L’économie et le politique remplissent leur tanière de leurs proies.

Nahum nous dit ce qui arrive quand l’homme vaillant fait la sieste : la vie n’est plus cherchée que dans des fortifications, comme Ninive qui stocke de l’eau, qui foule l’argile et cuit ses briques pour fortifier ses remparts. Il y a là une seconde plaie mortelle. Car la vie est mouvement, elle est dans le cheminement, dans la créativité. L’eau est une image classique dans la Bible pour la bénédiction de Dieu, on peut un petit peu la stocker mais juste pour le lendemain, car notre réservoir fuit, nous dit Nahum (2:9), l’eau de la bénédiction est faite pour donner la vie maintenant. Nahum nous montre une humanité qui s’enfonce dans la boue (3:14) au lieu de vivre sa vocation par le souffle de Dieu qui donne vie à l’argile que nous sommes. Et le feu, autre image de l’action bienfaisante de Dieu, le feu n’est pas fait pour mieux bétonner notre boue, mais pour nous purifier, comme le minerai est passé au feu afin de dégager ce qui empêchait de briller l’or qui est dedans. Ce feu de l’amour de Dieu nous aide à nous libérer de tout ce qui nous tire vers le bas, afin que l’homme vaillant puisse s’élancer dans un bon cheminement, une bonne créativité.

Et sans cette cohésion apportée par le rassembleur, l’humanité est comme ce nuage de poussière dont parle Nahum, ses groupes, ses peuples, ses castes, ses cultes et ses partis sont comme un chaos de vagues. Mais « L’Eternel trace son bon cheminement dans la tempête, dans l’ouragan, une nuée de poussière à ses pieds. »(1:3) Le chaos n’est pas une fatalité, il n’a pas de transcendance, c’est juste un manque, l’abscence du rassembleur.

La bonne nouvelle, c’est que les bergers existent, ils ne sont qu’endormis. Les hommes de valeurs existent mais ils font une grosse sieste. Ces qualités essentielles d’être source de compassion et d’évolution nous ont été données comme un don de Dieu. Elles doivent seulement nous être révélées, puis, une fois reconnues elles doivent être aimées, activées. Et c’est là encore un don de Dieu, un miracle que seul peut faire l’amour dont nous sommes aimés. Car ce berger et ce vaillant sont les qualités divines d’amour et de créativité. C'est quelque chose qui est de l'ordre de la grâce et de la liberté. L’avoir et le pouvoir sont alors vécus non plus comme des lions dévorants mais comme une dynamique de création et une dynamique de rédemption de ce qui souffre. Il n'y a que cette armée de berger et de créatifs qui puisse provoquer un ébranlement de la forteresse ninivite, il n’y a que ça qui puisse provoquer une nouvelle jeunesse de ce monde, qui puisse changer le cours de l’histoire en brisant la fatalité à l’image de ces formidables tremblements divins exposés par Nahum au début de sa vision (1:5).

C’est une autre façon de vivre les échanges entre nous avec toujours l’irruption d’un beau geste inattendu, par amour ou par simple joie. L’économique et le politique existent alors d’une manière bien plus complexe. Par exemple la baguette de pain continue à être vendue contre son prix en boulangerie, mais il est aussi parfois donné contre rien à un enfant qui meurt de faim. Le pouvoir personnel du chef et la chance du prince sont alors vécus comme une responsabilité au service des autres et au service de la vie, du mouvement et de l’être. C’est cette vision que chante Marie dans le Magnificat quand elle voit l’élévation des petits et l’abaissement des grands. Alors l’économique et le politique retrouvent une vraie fécondité. Alors, tout ce qui est du domaine spirituel (la dignité de chacun, son droit à avoir un point de vue, son adoration, ses attachements, son élan de vie…) ne sont plus à l’image de ces figues qui sont dévorées par d’autres (3 :12). Dans ce qui est du domaine spirituel, il ne peut y avoir de marchandage, ni de commerce, ni de pression, ni de hiérarchie, seulement la fraternité, l’égale dignité. Sinon c’est une plaie mortelle.

Réveiller les bergers et les vaillants qui existent déjà en nous, c’est déjà une grande chose pour sortir de ce désastre de Ninive. Mais il manque encore le rassembleur, nous dit Nahum :

Ton peuple est dispersé sur les montagnes,
Et personne pour le rassembler
c’est là une plaie mortelle. La 3e. (3:18)

Il fallait une simple résurrection pour éveiller les bergers et les vaillants hommes, mais là, c’est plus compliqué et plus simple à la fois. Ce rassembleur c’est Dieu, et Dieu seul. C’est lui qui est l’unique et qui la source de l’unité. Comme le dit jésus à Marthe : « Tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire » (Luc 10:41-42). Pourtant elle faisait plein de bonnes actions, mais il y a une seule chose, Dieu, qui puisse unifier notre être, qui puisse rassembler notre famille, notre peuple, notre humanité dispersée sur tant de lieux d’adorations particuliers.

Nous cherchons des solutions économiques et politiques pour nous sauver, nous tous. Très bien, il faut une gestion économique et un pouvoir politique les meilleurs et les plus sages possible. Mais l’urgence est ailleurs que dans la sagesse et la science. L’urgence c’est avant tout de réveiller les bergers et les vaillants qui sommeillent en chacun, c’est ensuite de trouver tout ce qui peut rassembler le peuple dispersé sur les montagnes. Et sans l’Éternel, ce n’est pas gagné. L’urgence est dans ce travail spirituel pour laisser Dieu ressusciter le meilleur de chacun, son cœur et sa créativité, et qu’un souffle de Pentecôte donne l’Esprit d’unité à chacun, au-delà des idéologies, des adorations, des cultes, des montagnes particulières.

Mais qui sommes-nous, qui suis-je pour penser que mon petit berger et mon petit vaillant homme puissent changer la face du monde s’ils finissaient de faire leur grosse sieste. Et qui suis-je pour qu’avec la part d’Esprit Saint qui m’est donnée je puisse accomplir l’œuvre du rassembleur avec mes petits efforts de réconciliation?

C’est là que Nahum nous console en commençant son témoignage à la fois par un appel très personnel à nous attacher à Dieu, et montrant en même temps Dieu comme le créateur de l’univers entier. Nahum nous montre ainsi que chacun de nous est aussi important pour Dieu qu’une galaxie tout entière. Il nous montre que tout est lié, que Dieu doit se préoccuper du monde parce que sans lui l’individu ne peut pas vivre et qu’il appelle l’individu à être fidèle parce que sans lui ça ne peut marcher. Et c’est vrai que pour créer la paix globalement, il nous faut agir localement comme un berger pour la justice, l’union, et l’épanouissement de chacun. Nahum nous console en nous montrant l’Éternel comme un Dieu jaloux. Jaloux comme Roméo l’est pour Juliette car il l’aime d’un amour fou, qu’elle a un prix infini à ses yeux et qu’il compte sur elle.

Nous pouvons rejeter l’Éternel, mais il est le rassembleur, il est la force d’unité qui, si elle manque, laisse le chaos détruire ce qui est bon. Et alors « Ninive est détruite ! Qui la plaindra ? »(3:7) L’Éternel sera encore là. Car « il est bon » (1:7). Et il se penche lui disant « Où est-ce que je vais bien pourvoir te chercher des consolateurs ? » Et c’est nous qu’il appelle.

Amen.

Vous pouvez réagir en envoyant un mail au pasteur Marc Pernot.

Lecture de la Bible

Nahum

1 Oracle sur Ninive.
Livre de la prophétie de Nahum, d’Elkosch.

2 L’Éternel est un Dieu jaloux, il se venge;
L’Éternel se venge, il est plein de fureur;
L’Éternel se venge de ses adversaires,
Il surveille ses ennemis.

3 L’Éternel est lent à la colère,
il est grand par sa force;
Il ne tient pas pour innocent (le coupable)
L’Éternel dans la tempête,
dans l’ouragan,
trace son chemin,
une nuée de poussière à ses pieds.

4 Il menace la mer et la dessèche,
Il fait tarir tous les fleuves;
Le Basan et le Carmel dépérissent,
La fleur du Liban dépérit.

5 Les montagnes sont ébranlées par lui,
Et les collines fondent;
La terre se soulève devant sa face,
Le monde et tous ses habitants en lui.

6 Devant son indignation, qui pourra tenir ?
Qui se lèvera face à sa colère?
Sa fureur coule comme un feu,
Et les rochers sont brisés par lui.

7 L’Éternel est bon
comme un refuge au jour de la détresse;
Il connaît ceux qui se confient en lui.

8 Avec des flots qui traversent,
Il nettoiera son espace,
Et il poursuivra ses ennemis dans la nuit.

9 Que méditez-vous contre l’Éternel?
C’est lui qui nettoie.
Il ne laissera pas paraître deux fois la détresse.

10 Mais eux, emmêlés comme des épines,
Et comme ivres de leur vin,
Ils seront consumés
Comme la paille sèche, entièrement.

11 Car de toi est sorti
Celui qui méditait le mal contre l’Éternel,
Celui qui avait de méchants desseins.

12 Ainsi parle l’Eternel:
Quoique préparés et nombreux,
Ils seront moissonnés et disparaîtront.
Je t’ai réduit,
je n’aurai pas à te réduire encore.

13 Mais toi, je briserai maintenant son joug de dessus toi, Et je romprai tes liens.

14 Voici ce qu’a ordonné sur toi l’Eternel: Tu n’auras plus de descendants qui portent ton nom; J’enlèverai de la maison de ton dieu les images taillées ou en métal fondu; Je préparerai ta tombe, car tu es trop méprisable.

2 :1 Voici sur les montagnes
Les pieds du messager de bonne nouvelle,
qui fait entendre la paix!
Célèbre tes fêtes, Juda,
accomplis tes voeux!
Car le méchant ne passera plus
au milieu de toi,
Il est entièrement éliminé.

2 Un destructeur monte contre ta face.
Garde la forteresse,
Veille sur le chemin !
Affermis tes reins,
Mobilise ta grande force.

3 Car l’Eternel a fait revenir la fierté de Jacob
comme la fierté d’Israël,
Alors que les pillards les ont pillés
Et ont détruit leurs vignes ...

4 Les boucliers de ses héros sont rougis,
Les guerriers sont vêtus de pourpre,
Avec le fer des chars qui étincelle,
Au jour où on les prépare,
Les lances sont agitées.

5 Dans les rues les chars s’élancent,
Se précipitent sur les places;
A les voir, on dirait des flambeaux,
Ils courent comme des éclairs.

 

6 Lui, se souvient de ses braves,
Mais ils chancellent dans leur marche;
On se hâte vers les murs,
Et l’on se prépare à la défense.

7 Mais les portes des fleuves sont ouvertes,
Et le palais s’écroule!.

8 C’en est fait,  elle est mise à nu, sa divinité
elle est emmenée;
Ses servantes gémissent comme des colombes,
Et se frappent la poitrine.

9 Ninive était comme un réservoir d’eau...
En ce jour la voilà qui fuit ...
Arrêtez ! arrêtez !... Mais nul ne se retourne.

10 Pillez l’argent ! pillez l’or !
Il y a des trésors sans fin,
Une gloire faite de tout objet précieux.

11 On pille, on ravage, on saccage !
Et les coeurs sont abattus,
Les genoux chancellent,
Tous les reins souffrent,
Tous les visages pâlissent.

12 Qu’est devenu ce repaire de lions,
Cet élevage des lionceaux,
Où se retiraient le lion, la lionne,
le petit du lion,
Sans qu’il y ait personne pour les troubler ?

13 Le lion déchirait pour ses petits,
Il étranglait pour ses lionnes;
Il remplissait de proie ses tanières,
et ses repaires de dépouilles.

14 Me voici contre toi,
parole de l’Eternel des puissances,
Je réduirai tes chars en fumée,
L’épée dévorera tes lionceaux,
J’arracherai ta proie du pays,
Et l’on n’entendra plus tes messagers.

3 :1 Quel malheur pour la ville sanguinaire,
Toute de mensonge,
Remplie de violence,
Ne lâchant pas ses proies !

2 On entend le bruit du fouet,
Le fracas des roues,
Le galop des chevaux,
Les chars qui bondissent.

3 Les cavaliers s’élancent,
l’épée étincelle,
la lance brille...
Une multitude de blessés!...
une foule de cadavres!...
Des morts innombrables!
On tombe sur les morts!

4 C’est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée,
Pleine d’attraits,
championne des tours de passe-passe
Elle qui vendait les nations par ses prostitutions Et les peuples par ses ruses.

5 Me voici contre toi,
parole de l’Eternel des puissances,
Je lèverai ton voile et ferai voir ton visage,
Je te montrerai telle que tu es aux nations,
Et ta honte aux royaumes.

6 Je jetterai sur toi des injures, je t’abaisserai,
Et je te donnerai en spectacle.

7 Tous ceux qui te verront fuiront loin de toi, Et l’on dira: Ninive est détruite!
Qui la plaindra?
Où te chercherai-je des consolateurs?

8 Fais-tu mieux que Thèbes,
Qui était assise au milieu des fleuves,
Entourée par les eaux,
Ayant la mer pour remparts,
La mer pour murailles?

9 L’Ethiopie avait une puissance illimitée, comme l’Égypte, soutenue par
Pouth et les Libyens.

10 Et cependant elle est partie en exil,
elle s’en est allée captive;
Ses enfants ont été écrasés à tous les coins de rue, On tiré au sort parmi ses notables,
 Et tous ses grands ont été enchaînés.

11 Toi aussi, tu seras ivre,
tu te cacheras;
Toi aussi, tu chercheras refuge contre l’ennemi.

12 Toutes tes forteresses
Sont des figuiers avec des figues mûres; Quand on les secoue,
Elles tombent dans la bouche
de qui veut les manger.

13 Voici, ton peuple,
il n’y a plus que des femmes sans défenses;
Les portes de ton pays s’ouvrent à tes ennemis; Le feu dévore tes verrous.

14 Tu peux puiser de l’eau pour le siège,
Réparer tes forteresses,
Entrer dans la boue et fouler l’argile,
Rétablir le four à briques.

15 Là, le feu te dévore,
L’épée t’extermine,
Te dévore comme des sauterelles.
C’est toi qui te multiplies comme les sauterelles, qui te multiplies les sauterelles.

16 Tes marchands sont plus nombreux
Que les étoiles du ciel,
Ils sont comme la sauterelle
qui ouvre les ailes et s’envole.

17 Tes princes sont comme les sauterelles,
Tes chefs comme une nuée de sauterelles, Qui se posent sur les haies à la fraîcheur;
Le soleil paraît, elles s’envolent,
Et l’on ne reconnaît plus le lieu où elles étaient.

18 Tes bergers sommeillent, roi d’Assyrie,
Tes vaillants hommes font la sieste;
Ton peuple est dispersé sur les montagnes,
Et personne ne le rassemble.

19 Il n’y a pas de remède à ta blessure,
Ta plaie est mortelle.
Tous ceux qui entendront parler de toi
Applaudiront sur ton sort,
Car qui n’a pas subi ta méchanceté,
Constamment ?

 

Vidéo de la partie centrale du culte (prédication à 13:47)

(début de la prédication à 13:47)

film réalisé bénévolement par Soo-Hyun Pernot