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Culte du dimanche 19 avril 2015
prédication du pasteur Marc Pernot
C aïn a le souffle coupé par un sentiment d’injustice et d’humiliation. Le premier, il a inventé ce beau geste qu’est l’offrande pour Dieu. Abel a suivi. Résultat :
L’Eternel porta un regard favorable
sur Abel et sur son offrande
mais il ne porta pas un regard favorable
sur Caïn et sur son offrande.
Le texte ne nous donne aucun motif à ce refus. C’était pourtant l’occasion de nous donner une bonne petite leçon sur la juste relation à Dieu, mais non, ce texte ne nous parle pas de cela mais de cette expérience humaine fondamentale qu’est celle de subir l’injustice et l’humiliation.
Les premiers chapitres de la Genèse explorent l’essentiel de la condition humaine. Ce récit est le 3e des grands mythes qui ouvrent la Bible. Le 1er est celui de Dieu comme source de vie, faisant reculer le chaos par sa Parole. Le 2e mythe est celui du péché de l’homme quand il choisit comme dieu son propre désir à la place du Créateur. Et le 3e mythe est ce récit de Caïn face au sentiment d’injustice et d’humiliation. Parce qu’après avoir dit dans le 1er mythe l’immense élévation de l’humain, créé à l’image même de Dieu, les deux mythes suivants disent ce qui peuvent tuer l’homme. Dans le 2ème mythe, l’homme se place plus haut qu’il n’est en réalité. Dans le 3 ème mythe, l’homme est au contraire écrasé par le sentiment d’humiliation et d’injustice.
Nous avons donc ici le récit des deux plus grandes difficultés qui sont les nôtres : le péché de base, et la morsure de l’injustice de la vie en ce monde.
À chaque fois, l’épreuve ne vient pas de Dieu, à chaque fois Dieu intervient pour sauver l’homme, il n’y arrive qu’en partie, laissant apparaître un humain gardant des cicatrices de ses chutes, mais en marche et faisant de grandes choses, comme Adam et Ève, puis Caïn et sa descendance. Prenons donc courage, Dieu ne nous laissera pas tomber comme une vieille chaussette. Pas même quand nous sommes coupable, et certainement pas si nous sommes frappés par l’injustice.
Le bébé qui vient de naître est comme Adam et Ève, il complètement égocentrique, il se trouve digne d’être servi et adoré de tous, d’abord par ce dieu qu’est sa maman. Il lui faudra apprendre qu’il a une autre place, une autre vocation dans le monde. L’enfant fait ensuite rapidement l’expérience du sentiment d’injustice. Nous y sommes infiniment plus sensible qu’à la notion de justice qui demande déjà une véritable évolution dans une visée au-delà de soi-même, vers quelque chose de plus grand. Alors qu’à la moindre injustice ou humiliation, même un enfant est très profondément atteint. Et nous aussi, nous toujours, bien entendu. Il nous faut donc apprendre à démasquer ce danger, et à l’affronter.
Cette page de la Bible décrit bien cet effet, que nous connaissons tous :
Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.
L’injustice fait monter notre colère, et la colère ruine notre liberté, elle nous prend par le bout du nez, un voile noir obscurcit nos yeux. L’humiliation, elle, nous fait nous sentir moins que rien, comme Caïn et son « visage abattu » à terre, se sentant rejeté de tous et même de Dieu (pense-t-il). A quoi bon alors faire quoi que ce soit ? Mais au moins sur ce plan là, Dieu peut faire des miracles, et ouvrir les yeux de l’aveugle et faire danser le paralytique.
C’est vrai que la vie est injuste, il y a des inégalités partout. Certains naissent pauvres dans un pays en guerre, d’autres riches au pays de cocagne, avec de l’intelligence ou ne comprenant rien, et la maladie ou des chances incroyables... tant d’injustices qui n’ont souvent aucune cause morale ou divine.
Cette histoire de Caïn montre l’homme frappé par cette expérience universelle du mal qui nous frappe injustement.
Il peut nous arriver alors de chercher une cause à ce malheur et d’inventer un dieu méchant, démon, diable, satan, ou une mauvaise conjonction de planète, ou « la faute aux immigrés », que sais-je ? Il nous arrive même de nous en prendre à nous-mêmes pour le mal qui nous arrive pour tenter de lui donner du sens. Il n’en a pas nécessairement. Dieu est en train de créer le monde et il subsiste une importante par de chaos qui distribue les cartes au hasard.
Et même si ces malheurs étaient en partie la faute de Caïn, le texte n’en dit pas un mot. Finalement ce n’est pas la question mais celle du sentiment d’injustice quand il nous frappe et le risque que cela présente pour nous et notre entourage, et ce qui aurait pu l’éviter. Dans cette façon de raconter l’histoire, la Genèse nous dé préoccupe de la question de l’origine du malheur. Cela pose le pardon de Dieu comme une base solide, la question maintenant est de gérer notre déception d’être dans un monde qui n’est pas encore fini. Cette attitude face au mal est reprise par Jésus quand il rencontre un aveugle de naissance et que ses disciples interrogent Jésus pour savoir qui a péché pour que cet homme soit ainsi frappé par le malheur, et Jésus répond comme cette histoire de la Genèse que ce n’est pas la question, mais puisque le malheur est là, il faut que nous fassions, ensemble, les œuvres de Dieu, pour créer, pour soigner, pour libérer.
Comment réagir quand nous sommes frappés injustement ? Comment être plus fort que cette colère et ce sentiment d’humiliation ?
Même dans la pire des catastrophes qui nous arrivent, il y a toujours quelqu’un qui a connu pire et qui s’en est sorti. Par exemple Martin Gray qui est passé par Auschwitz, a perdu toute sa famille une première fois dans les camps nazis, puis une deuxième fois dans un incendie de forêt, et qui a encore et encore rebondi, continuant à vivre comme témoin de la beauté de la vie et engagé dans de belles œuvres humanitaires... Dans un sens, c’est encourageant, cela montre qu’il y a toujours une sortie possible. On devrait donc pouvoir nous aussi s’en sortir. Le problème c’est qu’il y a encore une autre injustice de plus, une injustice face à l’injustice : nous n’avons pas tous cette force-là. En particulier face au malheur, et encore plus face à l’injustice ou à l’humiliation. Il arrive que des personnes formidables de bonté, de sagesse et de foi s’écroulent à bout de force. Car l’injustice crée la colère qui nous emporte, et l’humiliation peut faire éclater nos forces, notre courage, briser notre cœur. C’est d’autant plus le cas que les malheurs frappent parfois en rafale. Déjà affaibli par un premier coup, il est plus facile de tomber malade ou d’avoir un accident.
A ce propos, il y a un mot très dangereux, à mon avis, dans la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens (qui est par ailleurs merveilleuse) :
Dieu est fidèle,
il ne permettra pas que
vous soyez éprouvé au-delà de vos forces,
avec l’épreuve il préparera aussi le moyen d’en sortir,
afin que vous puissiez la supporter.(1 Cor. 10:13)
C’est souvent vrai, et nous verrons par la suite comment Dieu peut nous aider. Mais ce verset est aussi très culpabilisant pour celui qui n’arriverait pas à remonter la pente après une terrible épreuve de la vie. Non seulement il doit subir l’injustice d’avoir été frappé par une catastrophe, mais ce verset y ajoute l’humiliation en le déclarant coupable de ne pas arriver à s’en sortir ! Ce n’est pas toujours le cas. Dieu ouvre des portes de sortie, je le pense vraiment. Mais pour ce qui est des forces, il arrive que la souffrance, la colère, les coups répétés, la perte de confiance en nous, soient au-dessus de nos forces. Et ce n’est pas par manque de foi. Ni par manque de bonne volonté de Dieu ! Tout le monde n’a pas la force de Paul face aux difficultés, même si, peut-être par humilité il a pensé que tout le monde pouvait supporter ce qu’il a traversé.
Il faut au moins lire ce passage collectivement. Là, peut-être qu’il est déjà un peu plus vrai : Ensemble, quand la compassion et le soutien mutuel jouent pleinement, celui qui est fort à un moment donné venant en aide à celui qui faiblit, nous avons alors plus de chance d’avoir les forces de nous en sortir. Il y a alors moins d’exceptions à ce que dit l’apôtre Paul.
Le premier des combats pour la justice est peut-être là plus que n’importe où ailleurs, faire que celui qui est terrassé par l’injustice ne se sente pas seul, et encore moins jugé, mais un peu soutenu. D’ailleurs, c’est ce que Dieu fait en allant vers notre Caïn submergé par la colère et humilié plus bas que terre. C’est ce qu’aurait dû faire Abel, il aurait pu sentir que son frère n’était pas en forme, surtout quand il est venu vers lui, avec une tête qui devait en dire long. Mais Abel venait de remporter un grand succès et il n’y a pas que le malheur qui étourdit, le triomphe aussi, comme le montrait déjà l’histoire d’Adam et Eve.
Mais Dieu se penche vers Caïn et lui parle. Et chaque fois que la Bible nous dit que Dieu parle, c’est dans la prière que nous sommes invités à vivre cette expérience. La première parole de Dieu est « Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? » (v.6) Encore une fois, la question n’est pas de chercher « Pourquoi est-ce que ce malheur m’est arrivé ? » puisque de toute façon Dieu ne veut pas le malheur, pas même celui du coupable, tout malheur est injuste à ses yeux. Mais la question est un pourquoi posé sur l’étape suivante, sur la façon de vivre le malheur et cette question est intéressante. Cette question est même complexe, ambivalente, car לָ֚מָּה « lamah » en hébreu, veut dire à la fois « pourquoi ? » en un mot, et « pour quoi ? » en deux mots : « dans quel but ? ». Cette double question ouvre déjà des brèches dans notre enfermement.
D’abord le « pourquoi es-tu irrité, abattu », parce que je t’aurais abandonné ? Mais je suis là, dit l’Éternel. Alors est-ce parce que le malheur t’a frappé ? Et bien oui, avec toi j’en suis irrité et tu as bien raison d’être irrité de l’injustice de la vie, c’est une chose que je ne supporte pas non plus, que je dénonce à haute voix, et sur laquelle je travaille chaque jour. Et pour laquelle j’embauche, à propos, tiens !
Ensuite, parce que Dieu est source de résurrection, on peut, avec lui, passer du pourquoi en un mot à une recherche des pour-quoi possibles (en deux mots). C’est à dire se demander comment transformer le pire des présents en un futur pas si mal que ça, un futur qui n’est pas un retour dans la passé à la situation précédent la catastrophe, mais autre chose qui est peut-être même mieux que tout ce qu’il y avait avant.
C’est deux pourquoi sont encore tout douloureux, comme un accouchement, mais ils sont déjà un amour de la vie. L’amour est comme ça. On aime ceux que l’on aime tels qu’ils sont aujourd’hui, avec leurs qualités et leurs défauts et jamais on n’abandonne d’essayer qu’ils aillent mieux encore. Commencer à aimer la vie en vérité, c’est ça également. Oui, la vie est bien trop injuste et humiliante, mais à défaut d’arriver à voir aujourd’hui combien elle est par ailleurs merveilleuse, la vie a une qualité : c’est d’être vivante, et donc qu’elle a cette qualité d’évoluer, même si c’est au pas d’une tortue.
Se demander « pourquoi suis-je abattu ? » est déjà sortir de son malheur et le regarder de haut, c’est déjà une révolte contre ce malheur. Et cela peut être de commencer à en avoir assez d’être irrité et abattu. Il n’est pas évident d’avoir ce désir de s’en sortir. Car dans notre révolte contre l’injustice nous avons parfois l’impression que si l’on s’en sortait cela dirait à la face du monde que l’injustice qui nous a frappé n’était finalement pas si grave ? Et bien non, on pourra continuer à combattre ce type d’injustices mais parce qu’elle est grave il ne faut pas la laisser être victorieuse.
Cette révolte contre la souffrance, l’injustice et l’humiliation dont nous sommes victimes, nous ou notre prochain, elle nous donne de savoir faire la distinction entre la lumière et les ténèbres, entre le juste et l’injuste. Comme le dit Jésus, « la lumière étant venue dans le monde »... ce serait alors vraiment un sacré gâchis de « préférer les ténèbres à la lumière ». (Jean 3:19). Mais vient ensuite le « pour-quoi » en deux mots, c'est un « et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Et choisir la lumière.
L’Éternel poursuit en disant à Caïn : « Si tu fais du bien, n’y aura-t-il pas une élévation ? »(v.7) C’est évident, car le moindre geste positif est déjà une percée dans l’enfermement de la colère, déjà il nous ouvre sur autre chose que de ruminer l’injustice passée, il est une trace de bonté et de justice dans notre vie, et en plus une justice dont nous sommes l’auteur. Le petit geste positif est déjà une élévation.
Face à l’injustice, au fond de l’irritation et de l’humiliation, l’histoire de Caïn ne nous demande pas de cesser d’être en colère ou d’être abattu, par définition ce genre de choses ne se maîtrise pas. Mais il nous propose de choisir de faire deux petites choses très concrètes, de prier ces pourquoi et de faire le moindre petit geste positif possible aujourd’hui. Encore et encore. Pour dominer cette sorte de monstre qui est tapi à ma porte et qui me menace.
Que va faire Caïn ? Il passe directement au petit geste positif en allant parler à son frère, ce qui est excellent, très à l’image de Dieu qui crée la lumière par la Parole. Mais peut-être que Caïn a manqué l’étape de la prière des deux pourquoi, car il va craquer. La jalousie l’emporte, et blessé par l’injustice, il va se retourner contre celui qui a eu plus de chance et l’éliminer. C’est bien entendu ajouter le pire au mauvais.
Caïn s’est cru trop fort. Or la question n’est pas tant d’être fort que de se laisser fortifier, encourager. C’est à cela que la prière des deux pourquoi nous ouvre, et que le petit geste commence à incarner. Cette démarche, Paul la condense dans un résumé génial à la fin de sa 1ère lettre aux Corinthiens (16:13-14) :
Veillez, demeurez fermes dans la foi,
soyez fortifiés, encouragés,
Que de votre part, au moins,
tout se fasse avec amour !
Notre Père qui es aux cieux... nourrit notre être, sème en nous quelque chose de l’ordre du pardon donné et reçu, et fais que nous ne soyons pas enfermé dans les difficultés, dans notre colère, dans l’injustice et dans notre humiliation. Notre Père, délivre-nous du mal. (Matthieu 6:11-13)
Ça va aller.
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Adam connut Eve, sa femme; elle devint enceinte et accoucha de Caïn et elle dit: J’ai acquis un homme par l’Eternel. 2 Elle accoucha à nouveau, de son frère Abel. Abel devint berger de moutons, et Caïn travailla la terre.
3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre; 4 et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse.
L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; 5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande.
Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.
6 Et l’Eternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu?
7 Certainement, si tu agis bien, n’y aura-t-il pas une élévation ? Et si tu ne fais pas le bien, le péché se couche à la porte, et est attiré par toi, domines-le plutôt.
8 Caïn parla à son frère Abel. Puis, alors qu’ils étaient dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel, et le tua.
9 L’Eternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel?
Il répondit: Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère?
10 Et Dieu dit: Qu’as-tu fait? La voix des sangs de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. 11 Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main les sangs de ton frère. 12 Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa force. Tu seras errant et troublé sur la terre.
13 Caïn dit à l’Eternel: Ma faute est trop grande pour être supporté. 14 Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et troublé sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
15 L’Eternel lui dit: Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l’Eternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le frappe pas.
16 Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l’est d’Eden.
Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui posèrent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle?
3 Jésus répondit: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4 Il faut que nous fassions, tandis qu’il fait jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.
6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle, 7 et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair.
Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!
13 Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez éprouvé au-delà de vos forces, mais avec l’épreuve il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. 15 Je parle comme à des êtres humains intelligents, jugez vous-mêmes de ce que je dis.
Veillez,
demeurez fermes dans la foi,
soyez fortifiés, encouragés,
Que de votre part
tout se fasse avec amour !
Notre Père qui es aux cieux...
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour,
12 pardonne-nous nos offenses,
comme nous nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés;
13 fais que nous ne soyons pas enfermé dans les difficultés, mais délivre-nous du malin.
Je lève mes yeux vers les montagnes...
d'où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me vient de l'Éternel,
qui fait les cieux et la terre.
Il empêche ton pied de glisser,
il ne dort pas, ton gardien.
Non, il ne dort pas, il ne somnole pas,
celui qui veille sur son peuple.
L'Éternel est ton gardien,
l'Éternel est ton ombrage,
se tient près de toi.
Le soleil, pendant le jour,
ne pourra te frapper,
ni la lune durant la nuit.
L'Éternel te garde de tout mal,
il garde ta vitalité,
L'Éternel te garde, au départ et à l'arrivée,
Dès maintenant et pour toujours.
(cf. Traduction NEG)