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Dire « oui, oui, non, non »

et être ainsi collaborateur de la joie

( 2 Corinthiens 1 ; Matthieu 5:37 )

(écouter l'enregistrement)  (voir la vidéo ci-dessous)

Culte du dimanche 30 décembre 2012
prédication du pasteur Marc Pernot

J’ai choisi ce texte, en cette fin d’année 2012 pour qu’ensemble nous trouvions plein d’énergie positive et d’espérance pour l’année nouvelle.

Quand l’apôtre Paul écrit cette lettre, il connaît alors bien des difficultés mais ne manque pas de ressort, il ne manque pas de cette incroyable puissance de réconfort que l’on appelle familièrement Dieu, il ne manque pas non plus de cette puissante force qu’est l’amour qui le lie à ses amis, amour qui le motive pour être, comme il le dit « collaborateur de leur joie ».

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Il est probable que l’apôtre Paul reprenne ici une parole de Jésus, ce que Paul fait très rarement dans ses lettres, uniquement quand c’est essentiel, nous verrons dans quelques instants une raison possible de cela. Cette parole est effectivement essentielle ici pour Paul, dans cette lettre qui est peut-être la plus personnelle de ses lettres, écrite dans des larmes de douleur et de joie.

Paul avait dû entendre raconter que Jésus avait dit, dans le sermon sur la montagne :

« Que votre parole soit oui, oui, non, non ;
ce qu’on y ajoute vient du mal » (Matthieu 5:37)

Ce « oui, oui, non, non » de Jésus est suffisamment étrange et rigolo pour qu’on ne l’oublie pas. Mais que veut dire Jésus avec cette phrase ?

Une petite leçon de morale ?

Certains la lisent comme une petite leçon de morale que donnerait Jésus. Ce n’est pas tellement le genre du bonhomme, mais il pourrait y avoir une exception. Jésus nous dirait ainsi que ce n’est pas bien de mentir ou de ne pas tenir parole.

Bien sûr qu’il vaut mieux dire la vérité que le mensonge. Christ n’est pas venu pour nous apprendre ça, quand même ! C’est ce que l’on apprend aux enfants, et nous savons qu’il nous faut plus tard apprendre à affiner ce modèle car il n’est évidemment qu’à peu près juste. Par exemple quand des familles de l’Oratoire gardaient des enfants juifs parmi leurs propres enfants entre 1942 et 1944, si des soldats ou des policiers avaient demandé à un oratorien s’il savait quelque chose, le mensonge aurait évidemment été le comportement juste, sans avoir à y réfléchir mil ans.

D’ailleurs la Loi de Moïse n’interdit pas le mensonge, mais elle suggère de ne pas dire de faux témoignage contre notre prochain. C’est déjà plus fin qu’une morale de base condamnant le mensonge, cela nous appelle à mesurer l’effet de nos paroles et nous suggère évidemment de ne pas faire du mal à quelqu’un avec un faux témoignage. Tant qu’à faire, il faudrait ajouter qu’il y a également des paroles vraies qui peuvent commettre des désastres, par exemple il n’est pas forcément utile de répéter chaque jour à une petite fille pas trop jolie qu’elle est trop moche.

C’est une bonne idée, aussi, de tenir parole. Là encore Jésus enfoncerait une porte ouverte avec cette leçon de morale. Et dans la Bible l’horrible histoire de Jephté nous aide à réfléchir sur ce sujet avec une certaine finesse puisqu’en se cramponnant à sa parole donnée, Jephté en vient à tuer sa propre fille (Juges 11) !

Donc oui, bien entendu, évidemment, il est bon de dire le plus possible la vérité, mais avec souplesse et intelligence. Bien sûr il est bon de ne pas jurer et promettre n’importe quoi et n’importe comment, mais il est bon de savoir prendre des résolutions, choisir des attachements et y être fidèle, mais avec discernement.

C’est d’ailleurs ce que fait l’apôtre Paul ici.

Un monde mêlant le oui et le non

Parce que la réalité de notre monde est complexe, mêlant le oui et le non d’une manière mouvante, la santé et la maladie, le beau temps et les tempêtes, l’abondance et les revers de fortune… le oui d’un moment étant non à un autre moment ou pour une autre personne.

Que veut dire donc Jésus quand il dit « que votre parole (votre logov), soit oui, oui, non, non » ?

Puisqu’il y a du oui et du non mêlé en ce monde, il est bon de dire oui au oui, et être avec Dieu des créateur de vie. Nous dirons aussi non à toute forme de négativité en ce monde, et nous serons alors, comme le dit Paul, un « collaborateur de joie » pour les autres, et avec Dieu.

La première chose est de savoir discerner entre le oui et le non, entre le positif et le négatif dans la réalité de ce monde, puis de chercher comment élaborer notre oui au oui et notre non au non ?

L’observation du monde

Paul avait promis de passer par Corinthe, il a dû changer ses plans. Il est accusé d’avoir décidé à la légère, sans réfléchir. C’est une remarque intéressante. On a le droit de ne pas être croyant ni pratiquant, mais il est bon de se poser un peu des questions, et de philosopher un minimum.

Paul est ensuite accusé de s’être décidé « selon la chair » et non « selon l’Esprit » de Dieu (v. 17). Cela pose question, car notre chair n’est pas une mauvaise chose dans la Bible. La preuve c’est qu’en Christ « la Parole de Dieu a été faite chair » (Jean 1). Notre chair et sa vie biologique et psychologique est une bénédiction de Dieu, nous dit la Bible, et Paul ajoute que ce monde est si beau qu’en voyant ses merveilles (et nous sommes une merveille) nous pouvons avoir une idée de la perfection de Dieu (Rom. 1:20).

Il est mauvais de ne décider que par notre seule chair, mais nous voyons la réalité de ce monde par notre chair, nos yeux et notre intelligence. Et nous voyons une réalité où sont mêlés le positif et le négatif, le vivant, le beau et le bon, mais aussi du chaos et du manque, de la force et de la faiblesse, de la croissance et de l’usure. L’erreur serait de ne voir que le positif ou de ne voir que le négatif de ce monde (c’est parfois pour manipuler des foules que le monde nous est présenté comme tout négatif, avant de nous présenter l’idée que l’on veut nous vendre comme seule positive).

La Parole créatrice

Dieu est créateur dans ce monde par sa parole. « Dieu dit (du verbe hébreu AMaR rma) que la lumière soit et la lumière fut » (Gen. 1). Cette parole de Dieu est puissante, sans délai, sans écart entre ce qu’il dit et ce qui existe alors. Dans un sens, il y a de l’efficacité dans cette Parole de Dieu, mais aussi une violence. Il y a une positivité radicale, il n’y a que du oui, que du bon et du beau qui est créé, en perfection. Visiblement, la création du monde selon cette Parole est encore en cours de développement, c’est ce que dit aussi la Bible (voir par exemple le Psaume 121 « Dieu créant le ciel et la terre » avec le verbe au participe présent, ou dans le Notre Père de Jésus « que ta volonté soit faite »).

Nous pouvons donc regarder le monde tel qu’il est pour y discerner ce qui est de l’ordre de la vie, du bon et du beau pour lui dire oui, et voir ce qui reste de chaos, de vide et d’absurde pour lui dire non.

Il y a là une vérité à trouver et à dire, un vrai oui et un vrai non à prononcer. Oui, ce monde est plein de merveilles, ne nous privons pas de la joie qu’il y a à les admirer et à chanter Dieu pour l’en remercier. À nous de les mettre en lumière, à nous de saisir les moindres progrès et d’y nourrir notre désir d’être avec Dieu des collaborateurs de la joie en ce monde.

La Parole qui donne du sens

Cette Parole qui dit et qui crée la bonté du monde n’est pas la seule. Il y a une seconde Parole de Dieu dans la Bible, c’est par exemple celle de la révélation à Moïse cette Parole s’exprime avec un autre le verbe, le verbe DaBaR (rbd).Cette parole ne s’impose pas comme la première, mais elle s’adresse à l’homme qui reste libre d’écouter ou non, libre de recevoir ou non cette Parole, et de discuter. Cette parole est souvent au futur comme une promesse, ou à l’impératif comme un appel. Cette Parole donne du sens, de l’idéal, un projet possible pour Dieu et pour nous.

De cette Parole-là, nous pouvons aussi tenir compte pour saisir ce qui est de l’ordre du positif ou du négatif en ce monde en relation avec l’idéal suggéré par Dieu.

Face à cette Parole DaBaR, Christ n’a été que « oui », comme le dit Paul. L’Évangile nous montre bien que l’idée de répondre à Dieu « non » ou « peut-être, voyons voir » a fait plus qu’effleurer Jésus, son « oui » lui prend du temps, 40 jours, plus une nuit de solitude et de prière par-ci, par-là. Ce « oui » peut lui venir après la méditation de la Bible, après des combats intérieurs, et parfois des larmes. Mais il n’y a eu en lui, le Christ, que du « oui » au DaBaR de Dieu.

Il a trouvé et reçu la force de dire un « oui » retentissant à ce qu’il y a de positif dans notre monde et de dire un décisif « non » à ce qui ne va pas. Comme nous tous, comme Paul, il a subi les « non » de ce monde d’une façon tout injuste et cruelle, ce que nous ne pouvons accepter pour personne, mais qui arrive trop souvent chaque jour, il est vrai.

Christ a été un oui au DaBaR de Dieu, il a même été l’Amen à Dieu, l’Amen de Dieu, c’est-à-dire la réalisation de toutes les promesses de Dieu pour l’humanité, son projet de réaliser un être humain à son image. Christ est la preuve que la Parole DaBaR de Dieu n’est pas une parole fausse, n’est pas une parole en l’air, même si elle ne s’applique pas avec la force de la Parole créatrice, mais avec tendresse et patience.

Pour prendre en compte la réalité du monde, nous sommes donc en tension avec ces deux regards, ces deux Paroles, celle qui dit la réalité mitigée de ce monde, et celle qui dit l’espérance de Dieu. Il y a là une interprétation du monde dans l’écoute bienveillante mais réaliste du monde grâce à la révélation de Dieu.

Ce n’est donc pas seulement selon la chair que l’homme biblique forge ses décisions, décidant de ses projets, de ses oui et de ses non. Par exemple quand Adam et Ève remarquent que l’arbre qui est au centre du jardin est bon à manger, c’est une observation vraie, quand Jésus a faim au point qu’il a envie de bouffer les cailloux du désert, ou d’utiliser son charisme et son intelligence extraordinaires pour devenir roi du monde, c’est vrai que sa chair, sa biologie et sa psychologie désirent cela. Mais la connaissance de Dieu lui montre que pour autant cela n’est pas une bonne décision, que ces pistes méritent un « non » parce qu’elles sont source de mort.

L’observation du monde, notre intelligence et la connaissance de la volonté de Dieu, la sagesse et la philosophie sont des aides utiles pour vivre ce oui oui non non de Jésus.

Mais en Christ nous ne sommes plus sous la Loi, mais elle n’est qu’une pédagogie ouvrant à autre chose. Le Christ est la Parole faire chair, et cette Parole c’est la parole douce, celle du dialogue et du sens (logov traduisant toujours dans la Bible rbd alors que rma est traduit pas epein)

En Christ, nous ne sommes plus des serviteurs de Dieu (comme sous la Loi de Moïse) mais des enfants de Dieu, héritier de Dieu, « héritier avec » Christ nous dit Paul (Rom. 8) ! Cela change notre rapport à la Parole, et donc au juste oui et au juste non que nous pouvons avoir dans le monde. Notre regard est un regard neuf à créer aujourd’hui.

Nous ne sommes plus seulement appelés à être des interprètes du monde selon une révélation donnée par Dieu, transmise par les prophètes et les apôtres, les théologiens et les synodes… Mais Jésus nous dit que le projet de Dieu est que nous puissions avoir notre propre parole, notre propre logov ou rbd dans le monde.

« que votre parole (votre logov)
soit oui, oui, non, non »

La clef n’est alors plus seulement une juste connaissance du monde et de la volonté de Dieu, mais un événement, une rencontre, une naissance. C’est ce qu’a vécu Paul, à sa façon. Et c’est ce dont Paul parle ici quand il dit que Christ est l’Amen de Dieu, la réalisation des promesses de Dieu pour nous, mais même aussi par nous. C’est pourquoi Paul hésite à émailler ses lettres de citations de Jésus comme si le Christ avait posé une nouvelle Loi. Paul insiste au contraire pour dire que c’est directement du Christ qu’il reçoit la Parole, dans un événement de foi, de prière, d’illumination intérieure. Et il dit cela pour que nous vivions cette rencontre d’une certaine façon, à notre façon. C’est de cet événement qu’il tient, nous dit-il sa force, son onction c’est-à-dire sa vocation personnelle, c’est de lui qu’il a reçu la marque de l’amour particulier et éternel de Dieu pour lui (et pour chacun de nous). C’est ainsi qu’il reçoit un peu, comme un commencement, de l’Esprit créateur de Dieu.

Et ainsi notre propre discernement du oui et du non n’est plus une parole de disciple mais une parole de prophète et même plus, une parole d’enfant de Dieu. Que nous mettions nos tripes, nos dons et notre personnalité pour mettre au monde notre propre parole. Une parole qui a spontanément cette bienveillance et cet optimisme de Dieu qui ne perd rien, jamais, de ce qui est bon en chacun, qui voit et espère le formidable et le génial en chacun de nous et dans ce monde pour l’aimer et le faire évoluer.

Notre parole sera un projet qui tient compte de la réalité de ce monde, y compris nos désirs et nos idées, nos moyens, travaillant ces premières paroles trop tyranniques par la parole de la Bible, et laissant aussi souffler cet Esprit de créativité personnelle que Dieu a mis en nous.

Notre parole ne sera donc jamais un simple « non » désespéré sur le monde ou sur une personne. Ce pourra être une parole dure à donner et à recevoir, comme ce « non » que Paul dit ici aux Corinthiens, mais à condition que la finalité soit alors vraiment la vraie joie de l’autre.

Notre Parole, sera souple, discutant avec passion et idéalisme, revenant à la charge comme celle de Dieu, mais aussi une parole souple à l’image de Dieu qui accepte si souvent de changer ses projets pour tenir compte ne nos choix, pour nous accompagner, et même pour apprendre de ses échecs passés (Ge 6:6, 1Ch 21:15, Jon 3:10 …).

Notre parole ne sera pas une parole tiède qui hésite entre le oui et le non. Ce sera une parole originale, personnelle, que nous avons cherchée, creusée, inventée, pour laquelle nous osons le risque de nous tromper, et qui pour cela, veille et prie sans cesse.

Amen.

Vous pouvez réagir en envoyant un mail au pasteur Marc Pernot.

Lecture de la Bible

2 Corinthiens 1:1-2:2

Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l’Achaïe: 2 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, 4 qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction!

5 Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous,
de même notre consolation abonde par Christ.
6 Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut;
si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation,
qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons.
7 Et notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation.

8 Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de l’affliction qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. 9 Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu qui ressuscite les morts. 10 C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore; 11 vous-mêmes nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet.

12 Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu.

13 Nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez, et vous-mêmes le reconnaissez. Et j’espère que vous le reconnaîtrez jusqu’à la fin, 14 comme vous avez déjà reconnu en partie que nous sommes votre gloire, de même que vous serez aussi la nôtre au jour du Seigneur Jésus.

15 Dans cette persuasion, je voulais aller d’abord vers vous, afin que vous ayez une seconde faveur; 16 je voulais passer chez vous pour me rendre en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, et vous m’auriez fait accompagner en Judée.

17 Est-ce que, en voulant cela, j’ai donc usé de légèreté?
Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair,
de sorte qu’il y ait en moi le oui oui et le non non ?
18 Aussi vrai que Dieu est fidèle,
la parole que nous vous avons adressée n’a pas été oui et non.
19 Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous,
par moi, par Silvain, et par Timothée,
n’a pas été oui et non, mais c’est oui qui a été en lui;
20 car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu,
c’est en lui qu’est le oui;
c’est pourquoi encore « l’Amen par lui » est prononcé par nous à la gloire de Dieu.

21 Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a sonné l’onction, c’est Dieu, 22 lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit.

23 Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c’est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe; 24 non pas que nous dominions sur votre foi, mais plutôt que nous soyons des collaborateurs pour votre joie, car vous êtes fermes dans la foi.

1 J’ai donc résolu en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse.
2 Car si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi?

Matthieu 5:37

Jésus dit : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du mal »

 

Vidéo de la partie centrale du culte (prédication à 10:51)

(début de la prédication à 10:51)

film réalisé bénévolement par Soo-Hyun Pernot